Un chef présumé de l’ETA arrêté

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avec Alain Acco et Stéphane Place , modifié à
Mikel Karrera Sarobe, chef de l'appareil militaire, pourrait être le plus haut dirigeant de l'ETA.

Son surnom, "Ata", canard en basque. Mikel Karrera Sarobe a été arrêté jeudi matin, vers 6h15, au deuxième étage d'une petite résidence tranquille à Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques. Présenté comme le chef présumé de l'appareil militaire de l’ETA, il serait, selon les autorités espagnoles, "le plus haut dirigeant" de l'organisation séparatiste basque.

L'interpellation a été réalisée "en douceur" par le Raid côté français et par les services spéciaux espagnols. Cet homme de 37 ans vivait dans la clandestinité depuis 13 ans, selon les informations obtenues par Europe 1. Mais il n’était le chef présumé de l'appareil militaire de l’organisation séparatiste basque que depuis quelques mois.

Son prédécesseur, Ibon Gogeascoechea Arronategui, avait été arrêté le 28 février à Cahan, en Basse-Normandie. Il "faisait partie d'un commando prêt à entrer en Espagne" pour commettre des attentats, avait alors assuré le ministre espagnol de l'Intérieur.

Un suspect dans la fusillade de Dammarie

Au cours de l’opération menée jeudi, ont également été interpellés deux Espagnols, une femme et un autre homme. Ce dernier, Arkaitz Aguirregabiria Del Barrio, 27 ans, aurait participé à la fusillade du 16 mars dernier, à Dammarie-les-Lys, en Seine-et-Marne. Le policier Jean-Serge Nérin avait alors été tué.

Deux autres etarras présumés, un homme et une femme de nationalité française, ont été arrêtés à Urrugne, un village proche de Saint-Jean-de-Luz.

Une arrestation "très importante"

Des perquisitions minutieuses sont toujours en cours sur les lieux des interpellations. Mais "c'est une opération très importante", a d'ores et déjà commenté le ministre espagnol de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba.