Tireur de Paris : comment la traque s'organise

La brigade criminelle de la PJ parisienne est sur les traces du tireur, elle exploite tous les éléments à sa disposition.
La brigade criminelle de la PJ parisienne est sur les traces du tireur, elle exploite tous les éléments à sa disposition. © POLICE JUDICIAIRE
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et Pierre de Cossette, avec agences , modifié à
ZOOM - La brigade criminelle de la PJ parisienne est sur ses traces, elle exploite tous les éléments à sa disposition.

Son portrait est affiché dans tous les commissariats, chaque patrouille a sa photo : il est désormais l'homme le plus recherché de Paris. La police bataille pour identifier l'homme qui a tiré lundi matin sur un photographe à Libération puis ouvert le feu sur une tour de la Société générale à La Défense avant de prendre un automobiliste en otage. De nombreux moyens sont mis en oeuvre pour le localiser. Ainsi l'ensemble de la brigade criminelle de la PJ parisienne, soit une centaine d'hommes, est mobilisée sur l'affaire. "On accumule pas mal de choses. Mais il faut savoir être patient, surtout dans une affaire comme celle-ci. On reste confiant, et on pense tout de même pouvoir aller assez vite", résume un policier. Europe1.fr fait le point.

Un appel à témoins. Lundi après-midi, le procureur de la République de Paris, François Molins, a diffusé plusieurs photos du suspect, issues des caméras de vidéosurveillance de BFMTV et des rues de Paris. Un numéro vert a par ailleurs été mis en place pour recueillir tous les témoignages susceptibles de faire avancer l'enquête. La PJ a déjà reçu plus de 400 appels.  Un peu plus d'une centaine ont été jugé intéressants et transmis aux enquêteurs. Et selon les informations d'Europe 1, "une poignée" de témoignages font l'objet d'une vérification approfondie. Les enquêteurs espèrent surtout qu'un proche du tireur le reconnaisse et se manifeste.

La police technique et scientifique sur le coup. Les douilles et les balles recueillies au sol dans le hall de Libération ont été envoyées au laboratoire de la police technique et scientifique. Les enquêteurs espèrent y retrouver des empreintes, digitales ou ADN. La voiture de l'homme brièvement pris en otage, lundi midi, entre La Défense et les Champs-Elysées, est également passée au peigne fin.  Mais s'il y a des traces, il faut impérativement que le suspect ait déjà été fiché pour que la police puisse l'identifier.

Les vidéos scrutées. Les bandes des caméras de surveillance des transports en commun parisiens sont aussi minutieusement examinées. Les policiers tentent de reconstituer les trajets du tireur : d'où il venait et dans quelle direction il a pris la fuite.

Le suspect dans les locaux de BFMTV

© EUROPE1

Trouver le bon téléphone. Les enquêteurs se sont également lancés dans un autre travail de fourmi : ils tentent de retrouver, parmi les dizaines de milliers de téléphones, celui qui a pu activer un relais vendredi dernier près de BFM, un autre près de Libé lundi matin et à la Défense un peu après.

Un témoignage crucial. Il est le seul à l'avoir côtoyé de longues minutes : le retraité pris en otage lundi midi par le tireur a été longuement interrogé par les policiers. Le suspect lui a notamment affirmé sortir de prison. Un élément que les enquêteurs vont s'attacher à confirmer. "Il y a quelques renseignements à tirer de cette séquence, mais ce n'est pas forcément fondamental dans l'enquête", a néanmoins assuré une source proche de l'enquête.