Terrorisme : douze gardes à vue

L'homme, arrêté dimanche soir à Cannes, faisait partie du cercle de Jérémy Sidney. Photo d'illustration.
L'homme, arrêté dimanche soir à Cannes, faisait partie du cercle de Jérémy Sidney. Photo d'illustration. © REUTERS
  • Copié
avec Brigitte Renaldi, à Cannes, et Alain Acco , modifié à
La police pense avoir identifié et arrêté tout l'entourage de Jérémy Sidney.

48 heures après le coup de filet mené à Cannes, Strasbourg et en région parisienne, douze personnes étaient en garde à vue lundi matin dans le cadre de cette enquête pour terrorisme. Les enquêteurs ont identifié et arrêté tous ceux qui gravitaient autour du leader présumé, Jérémy Sidney, surnommé James, et tué samedi matin lors de la première vague d'arrestations.

La douzième personne a été arrêté samedi soir à Torcy, en Seine-et-Marne. Un autre suspect y avait déjà été interpellé samedi à l'aube muni d'une arme prête à l'usage, un 22 Long Rifle chargé, de retour de sa salle de prière.

>> Mise à jour, 8h20 : Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls a indiqué lundi matin sur RTL qu'il y aurait "sans doute, peut-être" d'autres interpellations dans cette affaire.

L'entourage de Jérémy Sidney passé au crible

Après la fin de la première phase de l'enquête, qui consistait à identifier l'individu qui a lancé une grenade dans une épicerie casher de Sarcelles, l'enquête se concentre désormais sur l'entourage de Jérémy Sidney. Sa première compagne, enceinte de sept mois, a été entendue par la police.

Tous ses proches, ceux avec qui il était en contact régulier et qui sont susceptibles de l'avoir aidé ou de partager ses convictions, ont été arrêtés. La police pense les avoir tous identifiés et interpellés.

>> A lire aussi : Antiterrorisme : onze interpellations

Nouvelle phase d'enquête

Une deuxième phase d'enquête va désormais commencer. Les policiers vont exploiter tous les documents retrouvés lors des différentes perquisitions mais aussi les déclarations des suspects placés en garde à vue.

Les enquêteurs de la SDAT (sous-direction antiterroriste) et de la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur) vérifient par ailleurs, selon les informations d'Europe 1, la personnalité et les liens qui pourraient exister entre cette cellule islamiste et le lycéen qui menaçait "d'égorger" les responsables de Charlie Hebdo. Il avait été arrêté fin septembre - le jour-même de l'attentat à Sarcelles.

Des actions prévues ?

Plusieurs éléments laissent penser à la police que cette cellule allait passer à l'action, comme la découverte de plusieurs testaments -même si aucun ne fait mention explicitement de mourir en martyr - ou une liste d'associations juives parmi lesquelles le Crif, une associations d'avocats israélites, la chambre de commerce franco-israélienne ou encore une association hébergée dans la synagogue de la rue Copernic. Néanmoins, les enquêteurs restent prudents car aucune annotation ne permet d'affirmer qu'un passage à l'acte était prévu.