Surveillante ou cougar, il faut choisir

Véronique Bonazzolo (à gauche) a joué dans le clip du rappeur niçois Novia (au centre).
Véronique Bonazzolo (à gauche) a joué dans le clip du rappeur niçois Novia (au centre). © DR
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avec AFP , modifié à
Une employée d'un collège catholique de Juan-les-Pins a été renvoyée pour avoir joué dans un clip.

Peut-on être assistante d'éducation dans un établissement catholique et jouer la femme "cougar" dans un clip de rap ? Pour la direction du collège Notre-Dame de la Tramontane, à Juan-les-Pins, dans les Alpes-Maritimes, c'est non. L'institution a décidé de licencier Véronique Bonazzolo, qui apparaît en femme fatale de 50 ans, croqueuse de jeunes hommes, dans le clip de la chanson "Fontaine de jouvence" du rappeur niçois Novia.

"Incompatibe"

Claude Backès, le directeur général du collège, a confirmé l'information révélée par Nice Matin. "Le collège a été informé du clip courant avril par des parents qui se sont plaints auprès de la direction, choqués par les propos et les images", explique-t-il. Pour lui, cette vidéo est "incompatible au regard de la nature du travail de cette personne et du règlement intérieur".

Mais Véronique Bonazzolo ne compte pas en rester là. "Elle ne comprend pas qu'après vingt ans de bons et loyaux services, on la jette comme une malpropre pour un clip de moins de cinq minutes", s'insurge son avocat Me Pierre Chami.

"L'école refuse le débat"

Comédienne "à ses heures perdues", elle aurait participé à ce clip "avec la volonté de parler du phénomène de société des femmes cougars en le tournant en dérision". Mais "le directeur a vu un soutien-gorge dans un jacuzzi aspergé de champagne et il s'est arrêté là", poursuit l'avocat.

Le cas divise, y compris au sein du collège Notre-Dame de la Tramontane, où des élèves ont manifesté leur soutien à la surveillante. "L'école refuse le débat", déplore Me Pierre Chami. Une audience de conciliation doit se tenir dans "quelques semaines" devant les prud'hommes de Grasse.