Suicide d'un kiné : ses collègues en colère

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avec AFP , modifié à

Les professionnels de santé du Nord/Pas-de-Calais ont dénoncé vendredi les "méthodes brutales" de la Sécurité sociale après le suicide mardi d'un kinésithérapeute et de sa femme, redevables de 200.000 euros.

Ce sont des "méthodes brutales car la Caisse estime qu'un praticien n'est pas tout à fait dans les clous, mais au lieu de l'avertir [elle] laisse faire et présente brutalement une note deux ans après", a indiqué Philippe Chazelle, président du Centre régional des professions de santé (CDPS) du Nord/Pas-de-Calais.

Le kinésithérapeute était sous le coup d'un redressement de la Caisse primaire d'assurance maladie de Dunkerque, avec obligation de rembourser près de 200.000 euros, notamment pour des trop-perçus. Les faits qui lui sont reprochés datent de septembre 2009.

"La requête a été déposée devant les sections disciplinaires de l'assurance sociale. La Sécurité sociale aurait pu d'abord s'adresser au kinésithérapeute et demander des explications ", estime Hervé D'Hayer, kinésithérapeute président du CDPS 59. Selon lui, le praticien visé, sous la menace d'une suspension, "s'est senti comme un escroc", alors que "la Caisse n'a jamais parlé d'actes fictifs."