Procès Iacono : un drame familial pour la 3e fois aux assises

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Noémie Schulz avec , modifié à
Le procès en révision de Christian Iacono, ex-maire Vence, s’est ouvert lundi à Lyon. Très ému, l’homme de 80 ans a pu évoquer le tourbillon judiciaire qui a déchiré sa famille.

Un petit-fils qui accuse son grand-père de viol, avant de se rétracter, 11 ans plus tard. C’est l’histoire d’un terrible drame familial qui se retrouve une nouvelle fois devant la justice. Depuis lundi, Christian Iacono, ancien maire de Vence, dans les Alpes-Maritimes, comparaît à Lyon pour la troisième fois devant les assises après l'annulation de sa précédente condamnation. Un procès en révision, une procédure rarissime, pour une affaire qui déchire cette famille depuis 15 ans.

" Tout peut s’interpréter. Je ne l’ai jamais touché".  Dès le premier jour d’audience, Christian Iacono, très digne mais aussi très ému, a pu s’exprimer à plusieurs reprises. La voix se casse souvent chez l’homme de 80 ans, pris depuis 15 ans dans un tourbillon judiciaire qui l’a mené jusqu’en prison pour des faits qui n’ont peut-être jamais eu lieu. Était-ce le simple fruit de l’imagination d’un enfant ? C’est en tout cas ce qu’affirme désormais son petit-fils. Gabriel, pour qui Christian Iacono dit avoir eu beaucoup d’amour. "Mais même ça je ne peux pas le dire : tout peut s’interpréter. Je ne l’ai jamais touché", affirme-t-il en larmes.

15 ans après, les accusations d’un enfant de neuf ans. Pourquoi ces mensonges ? Pourquoi ces accusations ? Gabriel viendra s’en expliquer à la barre mercredi matin. Mais déjà derrière l’affaire Iacono perce l’histoire d’une famille déchirée et d’un garçon de neuf ans pris en étau entre un père et un grand-père qui se détestent. Au premier matin d’audience, le patriarche a longuement évoqué Gabriel, qui, au moment du divorce de ses parents, cherche à attirer l’intention sur lui. Aujourd’hui, c’est un jeune homme de 24 ans qui assiste aux débats assis au premier rang. La tête baissée quand le président lit ses nombreuses accusations. Gabriel se sent "coupable", bien plus coupable que son grand-père, dont il attend aujourd’hui désespérément le pardon.

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