On a retrouvé la "Madoff de Touraine"

La "Madoff de Touraine" est hébergé dans une congrégation religieuse du Maine-et-Loire, selon son avocat.
La "Madoff de Touraine" est hébergé dans une congrégation religieuse du Maine-et-Loire, selon son avocat. © MaxPPP
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avec AFP
Elle est hébergée dans une congrégation religieuse du Maine-et-Loire, selon son avocat.

C’est auprès de religieuses qu’elle a trouvé refuge. Sylviane Hamon, surnommée la "Madoff de Touraine" et accusée d’avoir escroqué une cinquantaine de personnes, était introuvable depuis sa remise en liberté. Un mandat d’arrêt avait été émis contre elle à la mi-mai, avait révélé Europe 1. Mais selon son avocat, elle se trouve en réalité dans le Maine-et-Loire, où elle est donc hébergée au sein d’une congrégation depuis trois semaines.

Me Philippe Ottavy affirme même avoir donné l’adresse à la police il y a plusieurs semaines, et juge la situation "assez ubuesque". Sa cliente, assure-t-il, "est et reste à la disposition de la justice".

"Ses amis lui ont tourné le dos"

Sylviane Hamon, ancienne employée de banque, aurait soutiré environ trois millions d’euros à ses victimes, grâce une escroquerie de type pyramidale, la même que celle utilisée par l’ex-homme d’affaires américain Bernard Madoff. Fin avril, elle avait été remise en liberté et placée sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre en Indre-et-Loire, où résident la plupart de ses victimes présumées. Mais à deux reprises, elle avait enfreint les conditions de ce contrôle.

D’après son avocat, Sylviane Hamon, qui affirme ne pas d'être enrichie grâce à l'escroquerie, s’est retrouvée "SDF" à sa sortie de prison : "elle a 80 euros en poche quand elle sort de la prison d’Orléans, pas de logement, pas de foyer, rien n’a été préparé". Cette quinquagénaire est tout d’abord allée à Angers, espérant pouvoir être hébergée. Mais "tous ses amis lui ont tourné le dos", raconte l’avocat.

Elle attend qu’on "vienne l’arrêter"

La "Madoff de Touraine" a donc, selon lui, passé quelques nuits dehors ou dans des foyers de la région, puis s’est rendue dans une gendarmerie où elle a été arrêtée deux fois. A chaque fois, le juge de la liberté et des détentions a ordonné sa remise en liberté.

Mais le parquet, favorable à son retour en détention, a fait appel et la cour d’appel lui a donné raison. Sauf qu’à la mi-mai, Sylviane Hamon ne s’est pas présentée à la justice, ce qui a entraîné la délivrance d’un mandat d’arrêt. D’après Me Philippe Ottavy, elle n’attend aujourd’hui qu’une seule chose : "qu’on vienne l’arrêter".