Océane : le point sur l'enquête

Un suspect est en garde à vue depuis dimanche soir.
Un suspect est en garde à vue depuis dimanche soir. © DR
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avec Nathalie Chevance , modifié à
CHRONO - Le corps de la fillette a été retrouvée dimanche. Un suspect de 25 ans a avoué le meurtre.

De la disparition de la fillette dans une ruelle de Bellegarde samedi soir aux derniers éléments de l'enquête, Europe1.fr détaille les moments-clés de l'affaire Océane, jour après jour.

JEUDI

Nicolas B. donne sa version des faits. En garde à vue, son meurtrier a éclairé plusieurs zones d'ombres sur le déroulement de la scène. 

Le suspect mis en examen et écroué. Le meurtrier présumé de la petite Océane, une fillette de 8 ans tuée samedi à Bellegarde, a été mis en examen jeudi soir à Nîmes pour "meurtre sur mineur de 15 ans accompagné, précédé ou suivi de viol sur mineur de 15 ans" puis écroué.

Dernier hommage à Océane. 400 personnes se sont rendues jeudi aux obsèques de la fillette de 8 ans. Un dernier hommage poignant. "Ça a touché tout le monde dans le village. C'est inacceptable", a expliqué à Europe 1 entre tristesse et colère Fabien, un jeune de Bellegarde.

MERCREDI

Le meurtrier présumé tente de se suicider. Jeudi matin, son avocat a confirmé sur Europe 1 que le meurtrier présumé d'Océane avait tenté de mettre fin à ses jours. "C'est une éventualité qui avait été sérieusement envisagée. L'effondrement moral dans lequel il se trouve peut amener à des actes extrêmes", a expliqué Jean-François Coral, ajoutant qu'il était "hors de danger maintenant". "Il s'est pendu en se servant de son t-shirt", a poursuivi l'avocat.

Un homme de 25 ans avoue le meurtre. Un jeune homme qui s'était présenté de lui-même à la police mardi soir a été confondu par son ADN et a reconnu les faits mercredi. Père de trois enfants, sans activité professionnelle et sans antécédent judiciaire, il a expliqué ne plus se souvenir de ce qu'il avait fait entre samedi après-midi et dimanche matin car il était sous l'emprise notamment d'alcool.

Plus de 3.000 personnes à la marche blanche. Mercredi après-midi, plus de 3.000 personnes ont participé à une marche blanche dans la petite commune gardoise de 6.000 habitants. "Nous souhaitons de tout cœur que jamais nous n'oublierons notre fille", a lâché, la voix étranglée, le père de la fillette. Parmi les participants, beaucoup d'habitants de cette ville de 6.000 habitants, mais aussi des camarades de classe de l'enfant et des personnes venues d'autres villages.

MARDI

Un homme se rend à la gendarmerie. Un jeune homme de 25 ans, habitant depuis peu le village, s'est rendu de lui-même à la gendarmerie de Bellegarde mardi soir vers 22h30. "Il ne se souvenait plus de ce qu'il avait fait samedi soir" au moment de l'enlèvement d'Océane, avait expliqué le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli, mardi. "Il a eu un trou noir", avait-il expliqué, assurant que le jeune homme ne s'accusait pas du meurtre.

Le septuagénaire mis hors de cause. Un retraité âgé de 73 ans avait été arrêté dimanche vers 21 heures à Bellegarde selon une information Europe 1. Il habite au cœur du village, "à deux pas du domicile d’Océane", selon Europe1. "Il n’a opposé aucune résistance lors de son arrestation", a précisé le procureur. Il est connu de la justice pour des "agressions à caractère sexuel". Les résultats des analyses ont démontré que l'ADN prélevé sur le corps de la victime était différent du sien. L'homme a été remis en liberté à l'issue de sa garde à vue mardi soir vers 21 heures. "La seule certitude que nous avons est que l'ADN de la personne en garde à vue ne correspond pas au profil de l'ADN retrouvé", a indiqué le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli.

LUNDI

Océane est morte asphyxiée et poignardée. L'autopsie d'Océane a permis de déterminer que la la fillette a été asphyxiée et poignardée à quatre reprises, a annoncé le procureur de la République de Nîmes lundi soir. Selon les constatations des médecins légistes, l'enfant a également été victime d'attouchements sexuels.

DIMANCHE

Son corps se trouvait à "deux ou trois kilomètres du domicile familial", a précisé le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli, dimanche à la mi-journée. D'après le Midi Libre, le corps de l'enfant était partiellement dévêtu. Son pantalon était baissé et il lui manquait une chaussure, selon les informations d'Europe 1. Les enquêteurs ont également retrouvé plusieurs indices près de la petite fille, dont deux briquets, également selon Europe1. Mais les habits étaient secs, ce qui laissent à penser aux enquêteurs qu'Océane a été transportée jusqu'à ce chemin. "L'enfant n'a pas marché dans la boue, on est plutôt dans l'hypothèse d'un corps déposé dans la matinée à cet endroit-là", a précisé le procureur.

Le corps de la fillette a été retrouvé vers 10h30. Le soir de sa disparition, une quarantaine de gendarmes ont alors recherché Océane jusqu'à 3h30 du matin. Dimanche matin dès l'aube, une battue a rassemblé environ 300 personnes : des gendarmes, notamment ceux de la brigade nautique d'Agde, ainsi que des habitants de la commune qui s'étaient portés volontaires. C’est finalement une promeneuse qui a découvert le corps sans vie d'Océane, au bout d’une vigne de la commune de Bellegarde, où elle vivait avec ses parents depuis deux ans.

SAMEDI

Océane a disparu vers 19 heures.  La fillette a quitté le domicile de ses parents vers 19 heures, sous une pluie battante, pour aller chercher un jeu vidéo, chez un voisin habitant à plusieurs centaines de mètres sur la commune de Bellegarde, dans le Gard. Ne la voyant pas revenir, son père a appelé les gendarmes peu de temps après.