OM : les gardes à vue de Labrune et Diouf prolongée

Vincent Labrune (à gauche), le président de l'Olympique de Marseille, Jean-Claude Dassier (à droite) et Pape Diouf, ses prédécesseurs ainsi que Philippe Perez, le directeur général du club ont été placés en garde à vue mardi matin.
Vincent Labrune (à gauche), le président de l'Olympique de Marseille, Jean-Claude Dassier (à droite) et Pape Diouf, ses prédécesseurs ainsi que Philippe Perez, le directeur général du club ont été placés en garde à vue mardi matin. © MaxPPP
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Noémi Marois , modifié à
TRANSFERTS- L'actuel président de l'OM et ses deux prédécesseurs, ainsi que Philippe Perez, le directeur général du club, sont soupçonnés de pratiques illégales. 

Coup de filet dans le milieu du foot. Vincent Labrune, le président de l'Olympique de Marseille, Jean-Claude Dassier et Pape Diouf, ses prédécesseurs ainsi que Philippe Perez, le directeur général du club ont été placés en garde à vue mardi dans la matinée, selon une information i-Télé, dont Europe 1 a obtenu confirmation. Cette mesure a été prolongée de 24 heures mercredi matin. Les quatre hommes sont soupçonnés de pratiques illégales autour du transfert de l'attaquant André-Pierre Gignac. L'enquête est menée et supervisée par la sous-direction de la lutte contre le crime organisé et la délinquance financière (SDCOF) et de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).

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Interpellations. Les interpellations ont eu lieu sur les lieux de résidence des intéressés. Jean-Claude Dassier, président de l'OM de 2009 à 2011, a ainsi été interpellé à Paris et mis en garde à vue à Nanterre dans les Hauts-de-Seine. Vincent Labrune, lui, a été interpellé à Marseille. Ce dernier est d'ailleurs arrivé tôt mardi matin à l'hôtel de police de Marseille. 

Pape Diouf, président du club de foot marseillais de 2004 à 2009, et Philippe Perez, directeur général actuel du club, font également partie des gardés à vue. 

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André-Pierre Gignac, un transfert pas net ? Selon les enquêteurs, il y a "suffisamment d'éléments" pour passer au "crible la gestion présente et passée de l'OM" et des "transferts" présumés litigieux. Les gardés à vue vont "devoir s'expliquer de fond en comble".

C'est le transfert de André-Pierre Gignac de Toulouse à Marseille en 2010 qui intéresse tout particulièrement les enquêteurs. D'un montant de 18 millions d'euros et négocié par l'agent du jouer, Jean-Christophe Cano, il aurait donné lieu à des commissions en faveur des différents acteurs en jeu. À l'époque, c'est Jean-Claude Dassier qui dirigeait l'OM, alors que Vincent Labrune en était le président du Conseil de surveillance. Ce dernier validait alors les opérations financières du club. 

Mais les policiers souhaitent aussi savoir si des rétrocommissions auraient eu lieu à l'occasion "d'autres opérations de même type".

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Une perquisition en janvier 2013. En janvier 2013, deux juges d'instruction accompagnés de forces de l'ordre avaient perquisitionné le siège administratif de l'Olympique de Marseille. En 2013, une information judiciaire contre "X" pour "association de malfaiteurs, extorsion en bande organisée et blanchiment" avait été ouverte. Elle concerne un agent de joueurs de l'Olympique de Marseille.