Nouveau braquage à la "ceinture d'explosifs"

© MAXPPP
  • Copié
avec Guillaume Biet , modifié à
Le dabiste a été agressé samedi en Seine-Saint-Denis. C'est le 3ème braquage du genre.

Samedi, vers 13 heures, au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, un dabiste a été braqué par des gangsters équipés d'une prétendue ceinture d'explosifs. Examinée par des techniciens du laboratoire central de la préfecture de police, la ceinture était en fait un "leurre". C'est la troisième agression de ce type en moins d'un mois en région parisienne.

L'employé, chargé de l'entretien des distributeurs automatiques, s'apprêtait à faire sa tournée lorsque son véhicule a été percuté par un autre, d'où sont sortis quatre malfaiteurs, selon les informations recueillies par Europe 1. L'employé a alors été contraint de passer une ceinture "équipée d'explosifs", selon les dires des braqueurs.

La victime abandonnée "en état de choc"

Sous la menace de ces soi-disant explosifs, le dabiste a dû effectuer sa tournée des distributeurs automatiques de billets pendant plus d'une heure, permettant ainsi aux gangsters de s'emparer du contenu des machines. Au moins deux distributeurs au Blanc-Mesnil et à Asnières ont pu être vidés. Le montant du butin qu'ils ont emporté est en cours d'évaluation.

En début d'après-midi, les malfaiteurs ont finalement abandonné leur victime en état de choc devant une agence bancaire d'Asnières-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine. A leur arrivée, les policiers ont fait appel aux démineurs et aux experts du laboratoire central de la Préfecture de Police pour neutraliser la ceinture, qui ne contenait en réalité aucun explosif. L'enquête a été confiée à la Brigade de répression du banditisme de la PJ parisienne.

Deux précédents dans les Hauts-de-Seine

Les enquêteurs de la BRB travaillent déjà sur deux attaques similaires commises depuis le mois dernier. La première remonte au 16 juillet : les malfaiteurs s'étaient fait ouvrir trois distributeurs des Hauts-de-Seine, emportant un butin estimé à 280.000 euros. Mais à l'époque, l'employé menacé n'avait pas voulu porter la prétendue ceinture d'explosifs, préférant obéir directement aux injonctions des braqueurs.

La seconde attaque du même type a eu lieu lundi 1er août à Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Cette fois, les gangsters avaient intimé l'ordre à un convoyeur de la Brink's de mettre la ceinture et de leur rapporter 600.000 euros. Gardant tout son sang-froid, l'homme avait appelé la police. La ceinture qu'il portait ne contenait que de la pâte à modeler. Deux suspects de 19 ans et 23 ans avaient été interpellés le jour-même par les policiers de la BRI.