Nîmes: la joggeuse tuée à l'arme blanche

C'est sur ce chemin, derrière un cimetière, que le corps de la joggeuse a été découvert.
C'est sur ce chemin, derrière un cimetière, que le corps de la joggeuse a été découvert. © MAXPPP
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Cécile Bouanchaud, Marie-Laure Combes, Frédéric Frangeul avec Nathalie Chevance , modifié à
Les premiers résultats de l'autopsie confirment le meurtre de la joggeuse de 33 ans.

L'INFO. Une femme de 34 ans a été tuée jeudi alors qu'elle faisait son jogging à Nîmes. Son corps a été retrouvé dans la soirée de jeudi, sur un chemin communal peu fréquenté. Les premiers résultats de l’autopsie confirment un meurtre "à l'arme blanche", a fait savoir samedi le parquet de Nîmes. Un appel à témoin a été lancé vendredi soir.

Son compagnon a donné l'alerte. L'école, où sont scolarisés les enfants de la victime, a alerté son compagnon car la jeune femme ne s'était pas présentée à la sortie des classes. Inquiet, l'homme a alors signalé la disparition. Rapidement, les enquêteurs se sont aperçus que la mère de famille n'était pas rentrée chez elle. Cette femme au foyer d'origine tunisienne faisait régulièrement des joggings l'après-midi, notamment dans ce quartier où elle résidait.

Un corps à moitié dénudé. D'importants moyens humains et techniques ont alors été déployés pour tenter de la retrouver. Finalement, ce n'est que vers 22 heures qu'un chien de la brigade cynophile a découvert le cadavre de la joggeuse. La femme a été retrouvée sans vie, à demi dénudée, sur le chemin des Sangliers dans le secteur de Courbessac, un paisible quartier résidentiel de Nîmes, derrière le cimetière, au pied de la garrigue, à quelques centaines de mètres de l'école de police et du centre de rétention.

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© NATHALIE CHEVANCE/EUROPE 1

Une grande violence. La victime a été "massacrée" avec notamment des coups sur le visage et sur le cou. Des traces diverses "d'arme blanche, entre autres", ont été retrouvées sur son corps, a précisé la procureure de la République, Laure Beccuau. Les enquêteurs ont retrouvé deux pierres ainsi qu'une lame de cutter, portant des traces de sang, à proximité du corps. Il pourrait s'agir des possibles armes du crime.

Où en est l'enquête ? L'enquête a été confiée au SRPJ de Montpellier qui a entamé des investigations visant l'entourage familial, ainsi que le voisinage, avec étude de la téléphonie et de la vidéo. De nombreux prélèvements ont aussi été effectués. Les policiers se sont également déjà penchés sur le fichier des délinquants sexuels

"Selon  l'autopsie, on ne peut pas parler de viol, mais d'agression sexuelle. La victime se serait débattue et l'agresseur n'aurait pas pu parvenir à ses fins", a détaillé une source judiciaire commentant les premiers résultats de l'examen médico-légal.. Une chose est sûre, l'agresseur n'a pas eu peur de frapper, alors que l'école nationale de police est toute proche. Une enquête a été ouverte par le parquet.

Un appel à témoin. La police judiciaire de Montpellier a lancé vendredi un appel à témoin. Les personnes ayant des informations à transmettre aux enquêteurs sont invitées à téléphoner au 04.67.99.35.97. Suite cet appel, plusieurs témoignages ont été reçus par les enquêteurs qui en vérifient la cohérence, "car des choses signalées sont infondées ou n'ont rien à voir avec l'affaire", a indiqué une source proche de l'enquête.  La police a mis hors de cause le compagnon de la victime âgé de 41 ans qui avait signalé sa disparition.