Marseille : un policier mis en examen

Conduisant en état d'ivresse, il a renversé une piétonne vendredi soir, la blessant grièvement.
Conduisant en état d'ivresse, il a renversé une piétonne vendredi soir, la blessant grièvement. © MAXPPP
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M.D avec AFP
Conduisant en état d'ivresse, il a renversé une piétonne vendredi soir, la blessant grièvement.

Le policier qui avait renversé une piétonne vendredi soir à Marseille, la blessant grièvement, a été mis en examen dimanche après-midi, a-t-on appris de source judiciaire. Le fonctionnaire, qui avait été placé en garde à vue à la suite de l'ouverture d'une enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a "été déféré, mis en examen pour "blessures involontaires aggravées par conduite en état d'ivresse" et placé sous contrôle judiciaire", a affirmé le parquet de Marseille.

Conduite en état d'alcoolémie

Ce brigadier de la police judiciaire conduisait avec un taux d'alcool dans le sang trois fois supérieur au taux autorisé lorsqu'il a percuté une habitante des quartiers nord de Marseille vendredi, la blessant grièvement, avait précisé samedi une source proche de l'enquête. Selon le parquet, le policier a contesté dimanche devant le juge son état d'alcoolémie.

La victime, âgée d'une cinquantaine d'années, a été grièvement atteinte à la tête et à la colonne vertébrale et hospitalisée dans un état très grave. Dimanche, son état de santé présentait des améliorations et son pronostic vital n'était plus engagé, a souligné le parquet. Selon les premiers témoignages recueillis, le véhicule dans lequel se trouvaient trois policiers de la BRB (brigade de répression du banditisme) roulait à près de 80km/h lorsqu'il est monté sur un trottoir,

heurtant la passante, en voulant éviter un enfant qui traversait la rue. Mais un témoin infirme cette version d'un enfant présent sur la route, a précisé une source proche du dossier. Selon cette même source, le policier,qui n'a soufflé dans un éthylomètre que trois heures après les faits, a affirmé avoir consommé de l'alcool à son domicile après l'accident. L'IGPN devra notamment établir pourquoi le brigadier n'a pas immédiatement été soumis à un test d'alcoolémie.