Les "braqueurs" étaient des journalistes

Des passants ont confondu une équipe de Complément d'enquête avec des malfaiteurs.
Des passants ont confondu une équipe de Complément d'enquête avec des malfaiteurs. © MAXPPP
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Des bijoutiers ont confondu une équipe de Complément d'enquête avec des malfaiteurs.

Un homme armé qui se rue hors du casino de Trouville. La scène était si réaliste qu'un couple de bijoutiers qui sortait de l'établissement au même moment a cru à un braquage et aussitôt appelé la police. Il s'agissait en fait d'une reconstitution pour un documentaire de France 2.

Un perchman avec un faux pistolet

Pour les besoins de leur reportage sur le braquage commis au même endroit le 25 août dernier par un septuagénaire, des journalistes du magazine Complément d'enquête ont en fait acheté des armes factices dans une armurerie. Ils ont ensuite demandé à leur perchman de sortir du casino, arme au poing, tandis que la scène était filmée depuis une voiture.

Les témoins de la scène - des bijoutiers dont la boutique a déjà été braquée - signalent donc leur présence à la police qui ne tarde pas à repérer le véhicule garé non loin du casino. Les policiers les interpellent rudement : "ils ont été plaqués au sol, menottés. Les policiers ont cru avoir affaire à des malfaiteurs armés", raconte au Point.fr une source proche du dossier.

"Une histoire digne des pieds nickelés"

Les trois journalistes ont été emmenés au commissariat. Ils n'ont pas été placés en garde à vue mais interrogés. "Vous imaginez un geste suspect de leur part et on court à la catastrophe ! C'est une histoire digne des pieds nickelés, ils sont totalement irresponsables", dénonce la même source.