Le vigile est mort par noyade

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avec Pierre de Cossette , modifié à
Son corps a été retrouvé dans le canal de l’Ourcq. 4 personnes ont été mises en examen, vendredi.

Saïd, le vigile d'un magasin de bricolage de Bobigny, dont le corps a été retrouvé mercredi dans le canal de l’Ourcq est "mort par noyade" et portait des "traces d'ecchymose non-significatives", selon l’autopsie réalisée jeudi matin.

Quatre personnes ont été mises en examen et écrouées vendredi pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner avec usage ou menace d'une arme".

Une banale altercation au départ

Retour sur les faits. Mardi, vers 19 heures, un jeune homme s'est présenté à l'heure de la fermeture du magasin pour acheter un pinceau et de la peinture. Il se heurte alors au refus du maître-chien qui l'empêche d'entrer. Le ton monte entre les deux hommes. Le client "a dit : 'je vais appeler mes potes, ils habitent pas loin, on va te tuer'", raconte un témoin de la scène rencontré par Europe 1.

La tension serait ensuite montée très vite, une course-poursuite se serait engagée au départ du magasin entre l'agent de sécurité et quatre personnes. "Deux des agresseurs étaient munis d'un cric et d'une grosse pierre. A un moment, le vigile se met à l'abri à l'intérieur du magasin quand il entend que son chien, resté à l'extérieur, est menacé d'être tué par les agresseurs il part pour le récupérer", a indiqué la procureure, vendredi.

Dès mardi soir, le gilet porté par le vigile avait été découvert au bord du canal de l'Ourcq ainsi qu’un cric et une bombe lacrymogène vide. Son chien nageait quant à lui dans l’eau. Les quatre personnes mises en examen assurent qu'ils "auraient vu (le vigile, ndlr) de loin se jeter à l'eau".

Pas de connotation raciste pour le parquet

Les personnes interpellées assurent que l'incident a éclaté dans le magasin parce que le vigile aurait proféré des insultes à caractère antisémite. Une version démentie par un témoin de la scène contacté par Europe 1.

Le parquet a précisé vendredi que "l'intention homicide n'était pas retenue, de même qu'aucun élément de nature à donner à ces faits une connotation raciste ou religieuse".