Le faussaire qui jouait au policier

Le faussaire s'était servi d'un modèle trouve sur internet.
Le faussaire s'était servi d'un modèle trouve sur internet. © MaxPPP
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Pierre de Cossette avec Baptiste Bouthier , modifié à
Un usurpateur qui voulait ainsi récupérer les "fadettes" de son ex a été condamné.

Il voulait se faire justice lui-même en utilisant ses talents de faussaire. Un homme de 39 ans a été condamné mercredi à deux ans de prison, dont 18 mois ferme, pour avoir tenté de se faire communiquer des factures détaillées de téléphone ou "fadettes" appartenant à son ex-compagne. Pour cela, il avait falsifié une réquisition judiciaire, selon les informations obtenues par Europe 1.

Parfait, à un détail près

Le faux était presque parfait. La semaine dernière, SFR et Orange reçoivent par fax une réquisition judiciaire tout ce qu'il y a de plus conforme : tampon à l'encre, signature, nom du juge d'instruction en charge du dossier, et bien sûr, le numéro de téléphone dont les factures détaillées sont réclamées. Seul le nom du policier quémandeur interpelle les opérateurs téléphoniques : ce n'est pas un de leurs correspondants habituels.

Logique, puisque le policier en question n'existe pas. L'enquête va alors rapidement permettre de remonter la trace du faussaire, qui se trouve être un homme de 39 ans habitant le petit village de Dizimieu, en Isère. L'homme est connu de la justice : c'est un escroc notoire, plusieurs fois condamné.

Un modèle trouvé sur Internet

Interpellé mardi, il explique avoir voulu éplucher les fadettes de… son ex-compagne, installée en Californie, car il se dit victime de menaces. Un simple modèle trouvé sur Internet lui a permis de passer à l'acte. Il explique également avoir été expulsé des États-Unis après quatre mois de prison à San Francisco, pour une affaire de harcèlement sur cette même femme.

Volontiers décrit comme un mythomane, se présentant tour à tour comme un trader ou un homme d'affaires spécialisé dans les matières premières, le faussaire a été condamné en comparution immédiate, mercredi, à deux ans de prison dont 18 mois ferme.