Le corps retrouvé est celui d'Agnès

© DR
  • Copié
Frédéric Frangeul et Jean-Luc Boujon avec agences , modifié à
Après des aveux partiels, il a été déféré samedi après-midi. Des questions demeurent.

"C'est son corps. Tout concorde. Nous l'avons annoncé aux parents". Les enquêteurs sont formels : le corps calciné retrouvé vendredi soir dans une zone boisée du Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire est bien celui d'Agnès, la collégienne âgée de 13 ans portée disparue depuis mercredi.

Le corps d'Agnès a été retrouvé sur les indications d'un lycéen qui avait été placé en garde à vue dans cette affaire. Cet adolescent de 17 ans serait originaire de Nîmes et était sous contrôle judiciaire pour agression sexuelle. Il aurait purgé l'an dernier une peine de quatre mois de prison ferme pour des faits d'agression sexuelle. Le jeune homme, qui a reconnu avoir "bousculé" la jeune fille, a été déféré au parquet samedi et mis en examen.

Des aveux partiels

"L'élève en garde à vue a expliqué où se trouvait le corps. Il fait des aveux partiels. Le corps est calciné, il se trouve à l'endroit désigné", une zone boisée escarpée, avait indiqué vendredi le procureur du Puy-en-Velay, René Pagis, précisant que l'agression sexuelle ou la consommation de psychotropes n'étaient pas établies.

Une clef et un bouton ayant résisté à la calcination ont été découverts près du corps mais ils n'ont pas pu être identifiés par les parents de la victime. Samedi matin, un périmètre avait été établi autour de la scène afin d'empêcher les nombreux journalistes d'approcher.

Une marche blanche dimanche

Mais de nombreuses zones d'ombres subsistent dans cette affaire. Le jeune homme a seulement reconnu avoir "bousculé" la jeune fille lors d'une promenade avec elle. Les questions affluent également concernant sa scolarisation au collège-lycée cévénol, un établissement privé protestant qui jouit d'une excellente réputation en Haute-Loire et au-delà. L'établissement est spécialisé dans les langues, Agnès y était aussi scolarisé. La direction de l'établissement n'a pas souhaité réagir pour le moment. Les élèves, eux aussi discrets, devraient être nombreux dimanche matin pour la marche blanche prévue en hommage à Agnès.