La "justice" au temps de l’affaire Calas

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Au milieu du XVIIIe siècle, Jean Calas est accusé du meurtre de son fils. Il est protestant.

Le 13 octobre 1761, Marc-Antoine Calas est retrouvé pendu dans la boutique familiale, à Toulouse. Sa famille est protestante. Très vite, les rumeurs courent dans le voisinage autour de ce drame. Jean Calas, le père de la victime, est accusé sans preuve, torturé, condamné à mort et exécuté en place publique. Il aurait voulu empêcher son fils de se convertir au catholicisme. Il clamera son innocence jusqu’à la fin.

C’est Voltaire qui a donné à cette affaire la dimension politique qu’elle garde aujourd’hui. Après la mort de Jean Calas, le philosophe des Lumières, convaincu par des proches de l’innocence du condamné à mort, s’empare de ce drame familial pour en faire une cause publique. Il rédige notamment un brûlot intitulé Traité sur la tolérance.

En 1765, Voltaire réussit à faire réviser le procès. Jean Calas est innocenté, la justice de Louis XV désavouée.

Dans l’émission La caméra explore le temps, l’affaire Calas est retracée comme une enquête policière. En costumes d’époque :

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Dans Café Crimes, sur Europe 1, Jacques Pradel revient sur cette affaire mardi 2 février en compagnie de Franck Ferrand. L’historien, dans son livre L'histoire interdite, cite Voltaire : "Je croirais manquer au public, à la vérité, à ma profession et à moi-même (comme on dit) si je restais muet. J'ai pris des engagements, il faut les remplir".