La bande aux 100 cambriolages démantelée dans les Bouches-du-Rhône

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avec Nathalie Chevance et AFP
Douze personnes sont soupçonnées d'avoir commis une centaine de délits en cinq mois. Les enquêteurs ont retrouvé un impressionnant arsenal.

L'info. Un réseau de malfaiteurs présumés a été démantelé en début de semaine dans les Bouches-du-Rhône. Douze personnes ont été interpellées, soupçonnées d'avoir commis plus d'une centaine de délits, notamment des cambriolages et des vols de voitures. Un important arsenal a également été découvert. 129 victimes ont été dénombrées et le préjudice global est estimé à 800.000 euros.

Des armes de guerre. Après cinq mois d'enquête, les gendarmes ont présenté jeudi le résultat de leurs investigations : 24 armes, parmi lesquelles des fusils à pompe, des révolvers, des grenades, mais aussi des copies de Kalachnikov ou encore de AK-47, 400 cartouches de cigarettes, des vêtements de marque... Cinq véhicules volés ont également été saisis.

Des outils de jardinage moins chers. Mais cette équipe de malfaiteurs "multicartes" faisait aussi dans l'outillage. Un secteur "très lucratif". "On a trouvé des débroussailleuses, des tronçonneuses, tout type de matériels de jardin de marque. Ils faisaient appel à des receleurs sur des marchés ou aux puces. C'est du matériel qui coûte très cher : la tronçonneuse est à 500 ou 600 euros mais elle était revendue vraisemblablement le quart de son prix. Donc ça intéresse M. Tout-le-Monde. C'était un marché florissant", explique l'adjudant-chef Thierry Brousek, en charge des investigations au sein du Gelac (groupe d'enquête et de lutte anti-cambriolages de la gendarmerie) d'Arles.

Le butin sur le toit. C'est le manque de précaution des suspects qui a finalement permis leur interpellation. Les malfaiteurs faisaient en effet des razzias dans des magasins d'outillage puis repartaient sans parfois prendre la peine de cacher leur butin. Ils ont fini par se faire repérer après que leur grosse berline a été flashée, le matériel volé simplement empilé sur le toit.

Une enquête ouverte. Sur les douze personnes interpellées, âgées de 35 à 60 ans et appartenant à la même famille, quatre ont été écrouées, une cinquième remise en liberté sous contrôle judiciaire. Les autres ont été relâchées sans charge, dans l'attente d'une convocation ultérieure. Le procureur de Tarascon a ouvert une information judiciaire pour "vol et recel aggravés et association de malfaiteurs".