L'affaire Bruay-en-Artois

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Fabienne Cosnay , modifié à
Retour sur l’assassinat d’une jeune fille jamais élucidé. Une affaire ultra-médiatisée en 1972.

Jacques Pradel revient mardi, en compagnie de Pascal Cauchy, auteur de "Il n'y a qu'un bourgeois pour avoir fait ça : L'affaire de Bruay-en-Artois", sur un fait divers local devenu "affaire nationale" en l’espace de quelques mois.

6 avril 1972, Bruay-en-Artois. En jouant dans un terrain vague, des enfants découvrent le corps sans vie de Brigitte Dewèvre, une fille de mineur âgé de 16 ans. Le magistrat Henri Pascal, surnommé "le petit juge" par les médias, inculpe un notable de la ville, le notaire Pierre Leroy et sa maîtresse Monique Béghin-Mayeur, tous deux présents aux alentours des lieux du crime au moment des faits. Leur appartenance à la bourgeoisie transforme l'affaire criminelle en affrontement social. Les médias s’emparent de l’affaire jouant le registre les corons contre les notables.

Classement sans suite

Après trois mois de prison, Pierre Leroy est libéré. Le juge Pascal est dessaisi de l’affaire. Un an plus tard, l’enquête rebondit. Un ancien camarade de classe de Brigitte Dewèvre avoue avoir assassiné la jeune fille avant de se rétracter. Faute de preuve matérielle, il sera libéré. L'affaire sera classée sans suite et le crime prescrit en 2005.