Importantes saisies de drogue de synthèse

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avec Pierre de Cossette , modifié à
Ecstasy et MDMA ont été interceptées en région lyonnaise et à la frontière belge, dans des cachettes insolites.

Semaine chargée pour les services anti-drogue de la police judiciaire et les douanes. Deux importantes saisies ont en effet été réalisées mardi et mercredi, avec une particularité : il s’agissait à chaque fois de drogues de synthèse, alors que les opérations d’envergure concernent traditionnellement le cannabis.

390.000 cachets d’ecstasy à la frontière belge

C’est dans une camionnette de location que les agents de la brigade de surveillance de Baisieux-Camphin ont intercepté 390.000 cachets d'ecstasy, soit plus de 77 kilos. La drogue était dissimulée au milieu de meubles et de machines à laver, comme si le véhicule servait à un déménagement.

Sauf que le matériel était vieux et en mauvais état, ce qui a attiré l’attention des douaniers. La drogue était dissimulée dans les machines à laver. Cette opération n’est pas anodine puisqu’elle représente à elle seule plus de 40% des saisies d'ecstasy réalisées par la douane en 2010. Valeur estimée à la revente : 3 millions d’euros.

110 kilos saisis en région lyonnaise

L’autre saisie d’envergure a été réalisée mardi par les services de la police judiciaire de Lyon. 110 kilos de MDMA, une drogue de synthèse pouvant servir à la confection de cachets d'ecstasy. Deux hommes ont également été interpellés lors de l'opération réalisée à Villefranche-sur-Saône, dans le Rhône.

Opérant sur renseignements, le 9 mai, les policiers ont tenté d'intercepter sur l'A6 à hauteur de Villefranche-sur-Saône deux véhicules en provenance des Pays-Bas, mais le "véhicule porteur" est parvenu à prendre la fuite et a été pris en chasse. Le véhicule poursuivi a été retrouvé un peu plus loin à Vaulx-en-Velin, en banlieue lyonnaise, avec à son bord la drogue de synthèse mais son ou ses occupants avaient pris la fuite.

Les trafiquants innovent

Fait inédit, la voiture porteuse interceptée en région lyonnaise était équipée "d'un réservoir de camion soudé dans le coffre", a souligné Michel Neyret, directeur-adjoint de la PJ. Le véhicule pouvait ainsi transporter plus de 100 litres d’essence supplémentaires. "Nous nous sommes aperçus au moment de l’interpellation que la voiture porteuse était équipée d’un réservoir supplémentaire, installé derière les sièges du chauffeur et du passager", a précisé à Europe 1 Claude Catto, chef de la police judiciaire de Lyon .

Cette modification permet de limiter les arrêts à la pompe lors du trajet, et donc les éventuelles rencontres avec les forces de l’ordre mais aussi les caméras de surveillance qui permettent de mettre un visage sur les occupants de ces grosses cylindrées. "Ils pouvaient venir des Pays-Bas à Lyon sans aucun problème", a ajouté Claude Catto.