INFO E1 - Un présumé violeur en série d'adolescentes déféré à Paris

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Chloé Triomphe et Guillaume Biet avec , modifié à
Ce prédateur présumé était une cible prioritaire des services de police. Il est soupçonné d'être l'auteur de huit agressions entre mars et avril.

Il repérait ses potentielles victimes à la sortie des établissements scolaires avant de les suivre. Un violeur en série d'adolescentes a été interpellé et placé en garde à vue, vendredi, à Paris. Il a été déféré dimanche en vue d'une éventuelle mise en examen lundi, a-t-on appris de source judiciaire. Le suspect, qui a travaillé par le passé dans des établissements scolaires comme surveillant, aurait commis huit agressions entre mars et avril.

Huit agressions en un mois. Ce prédateur présumé était une cible prioritaire des services de police. Il est soupçonné d'être l'auteur de huit agressions en presque un mois, dont un viol sous la menace d'une arme, sur une petite fille de 12 ans. Il est également soupçonné d'avoir agressé sexuellement quatre adolescentes, âgées de 12 à 15 ans, et de s'en être pris à trois autres victimes.

Ces lieux de repérages et d'actions se trouvaient dans quatre arrondissements parisiens : le 9e, le 10e, le 17e, et le 20e arrondissement de Paris. Le suspect, âgé d'une trentaine d'années, de type africain, avait pris l'habitude de repérer ses futurs victimes aux alentours des collèges et des lycées et de les suivre dans la rue jusqu'à chez elles avant de les agresser.

Les enquêteurs ont fait le rapprochement entre plusieurs agressions, où le mode opératoire était similaire : avec un homme agissant sous la menace d'une arme blanche et des faits qui se déroulaient dans les parties communes d'immeubles.

Il reconnaît les faits. Il a été interpellé, vendredi soir, en bas de son domicile, et placé en garde à vue à la Brigade de protection des mineurs de la police judiciaire, à Paris. De sources policières, il aurait été confondu par son ADN. Il a reconnu la "quasi-totalité" des faits qui lui sont reprochés. Il a été déféré dimanche soir et une information judiciaire devait être ouverte lundi, a indiqué la source judiciaire. L'homme avait déjà été entendu, en décembre 2014, dans une affaire d'agression sexuelle où il était mis en cause, mais il n'a pas été poursuivi et l'enquête a été classée pour "infraction insuffisamment caractérisée", a aussi indiqué cette source.

En contact avec des mineurs dans le cadre de son travail. Par ailleurs, lors de sa garde à vue, l'individu est rapidement apparu comme un semi-marginal, vivant de petits boulots. Il a déclaré avoir exercé, il y a quelques années, un travail de vacataire au sein de différents établissements scolaires parisiens. L’enquête va donc maintenant chercher à déterminer s'il y a pu y avoir d'autres victimes, notamment à cette époque où il était en contact avec des mineurs dans un cadre professionnel.