Hôpital d'Agen : enquêtes après deux morts suspectes

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avec AFP , modifié à
Des enquêtes administratives et judiciaires ont été ouvertes après les décès suspects de deux octogénaires en réanimation au centre hospitalier Saint-Esprit d'Agen.

Deux patients octogénaires sont décédés dans des circonstances suspectes en réanimation à l'hôpital d'Agen, mardi. Des enquêtes administrative et judiciaire ont été ouvertes après ces morts, qui pourraient avoir été "accélérées" par un problème de composition d'une préparation médicamenteuse, a-t-on appris vendredi auprès de sources concordantes.

L'Agence régionale de santé (ARS) d'Aquitaine a pour sa part confirmé l'ouverture mercredi d'une enquête administrative, après les décès d'un homme de 81 et d'une femme de 84 ans survenus au Centre hospitalier Saint-Esprit d'Agen.

Des produits peut-être en cause. Le service de réanimation de l'hôpital a alerté mardi la direction des deux décès et du fait qu'une "possible mauvaise composition de soluté" - un mélange de produits de santé dans une solution liquide - administré à ces patients "pourrait avoir accélérer" leur décès, a indiqué la direction, confirmant une information du site Sudouest.fr. C'est en tout cas l'une des pistes envisagées pour expliquer ce décès.

Selon le directeur de l'hôpital Florian Jazeron, "toutes les mesures ont été prises" immédiatement pour assurer la sécurité des patients hospitalisés en réanimation, en particulier le retrait du soluté et du lot de produits afférents.

Des autopsies sur les deux corps. Les autopsies des deux corps devaient être pratiquées ce vendredi à Bordeaux. Les familles des défunts ont été avisées "en toute transparence", a ajouté le dirigeant de l'établissement. L'état d'un troisième patient, qui avait été traité avec le même soluté, était "stabilisé, dans le cadre de la réanimation", a souligné le directeur de l'hôpital.

Qui a manipulé les lots ? Une enquête judiciaire pour recherche des causes de la mort a été ouverte jeudi par le parquet d'Agen, et confiée à la police. L'enquête devrait notamment s'attacher à établir si le soluté en question appartenait à un lot livré déjà conditionné ou élaboré, ou manipulé sur place par des professionnels de santé.

L'ARS a indiqué ne pouvoir donner plus de précision dans l'attente des résultats de l'enquête administrative, qui ne devraient pas être connus avant une semaine.