L'homme de 27 ans, qui a reconnu avoir violemment percuté lundi un gendarme à Thélus, dans le Pas-de-Calais, a été mis en examen jeudi pour "tentative d'homicide volontaire" jeudi. Un juge des libertés et de la détention devait statuer dans la soirée sur son placement sous mandat de dépôt, requis par le parquet. Devant une cour d'assises, les faits sont passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.
En garde à vue, il a reconnu avoir fauché le militaire. Il a assuré aux enquêteurs ne pas l'avoir vu à cause de son pare-brise sale et des rayons du soleil. Il a aussi indiqué avoir consommé du "speed, une drogue dure" (ndlr : des amphétamines) qui affecte la vigilance, les réflexes et l'appréciation des distances. Selon un témoin, qui venait d'être doublé par le jeune homme, le gendarme était "parfaitement visible".
Le chauffard était déjà connu des forces de l'ordre pour excès de vitesse et refus d'obtempérer. Il avait déjà été contrôlé à 140 km/h au mois de mars à l'endroit même des faits, situé sur la N17, et avait pris la fuite.
Les deux autres suspects déférés
Les deux autres hommes également interpellés mardi soir à Vélu devaient également être présentés au juge d'instruction pour "destruction de preuve". Ils s'étaient rendus avec le principal suspect dans une casse de la Somme pour y déposer la voiture, qui allait être détruite.
Pronostic vital engagé
Le gendarme, âgé de 49 ans, avait tenté d’intercepter la voiture roulant à plus de 140 km/h sur une portion où la vitesse est limitée à 90 km/h. Mais l’automobiliste avait percuté l’adjudant et pris la fuite. L'adjudant est toujours dans le coma et reste dans un état "particulièrement critique", selon le colonel Bruno Bresson, commandant du groupement de gendarmerie du Pas-de-Calais.