Essonne : le violeur présumé en garde à vue

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avec Guillaume Biet , modifié à
- Il est soupçonné d'avoir agressé une fillette, samedi à Viry-Châtillon, dans l’Essonne.

Le violeur présumé d’une petite fille de 10 ans, agressée samedi à Viry-Châtillon dans l’Essonne, a été arrêté mardi, selon les informations d'Europe 1. Recherché par la police depuis trois jours, cet homme, âgé de 33 ans, s’est constitué prisonnier à la brigade de gendarmerie de Compiègne, dans l’Oise.

Le suspect est arrivé par le train mardi en milieu d'après-midi, précise Europe 1. Il a alors demandé à des passants où se trouvait la gendarmerie la plus proche, avant de se rendre, très calmement, expliquant aux gendarmes qu'il était recherché. La sûreté départementale de l'Essonne avait publié mardi matin un appel à témoins.

"J'ai commis un crime"

D'après Europe 1, le violeur présumé s'était auparavant confié à des amis : "j'ai commis un crime", leur avait-il dit. Placé en garde à vue, il devrait être interrogé sous peu par la police sur le viol dont il est soupçonné.

Les faits se seraient déroulés samedi. Selon les informations d’Europe 1, la petite fille de 10 ans participait à une kermesse lorsque sa grande sœur lui a demandé d’aller acheter un sandwich. La fillette a alors été frappée par un homme et emmenée de force dans une voiture. Ne la voyant pas revenir, sa grande sœur l’a appelé sur son portable : la petite a décroché, mais derrière elle sa sœur a entendu un homme hurler et menacer de la tuer.

Pas de suivi judiciaire pour l'agresseur présumé

La police a ensuite été alertée. Moins de trois heures après l’enlèvement, la fillette a été ramenée par son agresseur présumé à Viry-Châtillon. Violée à plusieurs reprises, l'enfant, en état de choc, a été hospitalisée et opérée en urgence. Elle se trouvait toujours à l'hôpital mardi.

Le suspect est un multirécidiviste : il a déjà été condamné à plus de 30 reprises. La dernière fois, c’était en 2010, pour un viol commis en 2009. Il était sorti de prison fin mars. Mais son suivi socio-judiciaire n’avait pas encore débuté et il n’était pas inscrit au fichier des délinquants sexuels et violents (FIJAISV).

Pourquoi le violeur présumé ne faisait-il pas l'objet d'un suivi judiciaire ? Un suivi, prévu pour durer cinq ans, avait bien été prononcé en 2010 par le tribunal d'Evry. Mais, comme l'homme habite dans les Hauts-de-Seine, il devait être pris en charge par un juge d’application des peines de Nanterre. Prévenu un mois après la sortie de prison du suspect, ce juge attend toujours que le parquet d'Evry lui transmette le dossier en question, d'après les informations recueillies par Europe 1. Le dossier du multirécidiviste semble en fait s'être égaré.