Enquête sur la Brink's pour "escroquerie"

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avec AFP , modifié à
La justice soupçonne les employés de la Brink's qui assurent les contrôles de sécurité à l'aéroport de Lyon de ne pas avoir les agréments nécessaires.

Le parquet de Lyon a ouvert fin février une enquête préliminaire pour escroquerie, faux et usage de faux visant la société Brink's qui assure le contrôle des passagers et des bagages à l'aéroport de Lyon/Saint-Exupéry, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Selon le site M6 Info qui a révélé l'affaire, un récent contrôle des salariés de la société de sécurité a montré que ceux-ci ne possédaient pas l'agrément pour effectuer leurs tâches de sûreté à l'aéroport, ou auraient présenté aux autorités des certifications falsifiées.

Selon une source ayant requis l'anonymat, plusieurs enquêteurs de la gendarmerie des transports-aériens (GTA) chargée de l'enquête, ont procédé à des auditions de reponsables de la Brink's. Des documents ont été placés sous scellés à Paris. Selon une autre source, qui n'était pas en mesure de préciser le nombre de cas, de faux justificatifs de formation auraient été produits par la société, comme des attestations de formations.

Lyon aéroports a répondu ne disposer "d'aucune information sur une enquête préliminaire". La société gestionnaire de l'aéroport lyonnais a informé toutefois que des contrôles menés à son initiative en début d'année "ont permis de détecter des irrégularités en matière de sécurité" et qu'elle en avait "averti la Brink's qui a mis en place un plan d'actions". Ces irrégularités, a-t-on précisé, ont été relevées notamment "dans le domaine de la formation". Des contrôles menés, de son côté, par la GTA ont également permis de constater des irrégularités", a encore affirmé Lyon aéroports, soulignant que la sécurité des aéroports était "un domaine très réglementé et extrêmement contrôlé.

Mise à jour le 19 mars : Dans un communiqué, la Brink's "dément formellement" ces informations. "Brink’s s’inscrit depuis toujours dans le strict respect des réglementations, accomplit ses
missions en relation étroite et sous le contrôle des services compétents de l’Etat", écrit la société. L'entreprise reconnait néanmoins avoir "constaté à Lyon certains retards dans le planning des formations continues" mais assure qu'ils "font l’objet d’un plan d’actions correctives, en accord avec l’aéroport".