Drame de Neuilly: peut-être pas un suicide

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avec AFP , modifié à
Début décembre, deux enfants de 18 et 20 ans et leur mère avaient été retrouvés morts.

Les enquêteurs avaient dans un premier temps envisagé un suicide collectif. Mais mercredi, c'est pour "empoisonnement" et "provocation au suicide" que le parquet de Nanterre a ouvert une information judiciaire dans l'affaire du drame familial de Neuilly-sur-Seine, près de Paris. Début décembre, deux enfants et leur mère avaient été retrouvés morts à leur domicile.

Le père dans le collimateur de la police ?

D'après une source proche de l'enquête, cette information vise, sans le nommer, le père qui avait alors pu être sauvé in extremis par les secours. Dans le coma pendant plusieurs jours, il est désormais conscient mais ne peut toujours pas être entendu par les enquêteurs de la police judiciaire des Hauts-de-Seine.

Sa femme et ses deux enfants, un garçon autiste de 18 ans et une fille de 20 ans, étaient morts empoisonnés. Une multitude de médicaments, essentiellement des calmants, avaient été retrouvés, près d'eux, dans cet appartement "bien meublé et bien rangé".

Le consentement des enfants non avéré

La thèse du suicide collectif, accréditée par deux lettres récapitulant les dispositions testamentaires du couple annonçant leur intention de mettre fin à leurs jours, est écartée désormais par les enquêteurs. Ils estiment que le consentement éclairé des deux enfants n'est pas avéré.

Selon la police, le père de famille voulait en finir car "il ne pouvait plus tenir son rang. Il vivait sur l’héritage familial qu’il avait fait mal fructifier".