Des incendies en série à Larmor-Baden

A chaque fois, les maisons incendiées sont des résidences secondaires.
A chaque fois, les maisons incendiées sont des résidences secondaires. © Flickr Damouns
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avec François Coulon , modifié à
Depuis le mois de décembre, cinq incendies criminels ont touché ce petit bourg du Morbihan.

Pour la cinquième fois en l’espace d’un mois et demi, les pompiers sont intervenus lundi dans le bourg de 800 habitants à Larmor-Baden, dans le Morbihan. Un nouvel incendie s’est déclaré dans une maison du bord de mer. C’est vers 14 heures qu’un voisin a donné l’alerte en voyant de la fumée sortir de la maison. La piste criminelle est privilégiée par les gendarmes qui mènent l’enquête.

Trois incendies le 17 décembre

Dans la nuit de vendredi à samedi, un autre incendie, dans la maison attenante au bureau de poste du bourg, s’était déclaré en pleine nuit. Ce sinistre a eu lieu à seulement cinquante mètres des précédents incendies. Dans la nuit du 17 décembre, les pompiers ont dû intervenir pour circonscrire trois autres incendies qui se sont déclarés vers 3 heures du matin.

Comme à chaque fois, il s’agissait de maisons secondaires, et donc inhabitées en cette période de l’année. "Les constations laissent planer peu de doute sur la piste criminelle", a précisé l’officier chargé du suivi de l’enquête au journal Le Télégramme.

"C'est la panique dans le village"

L’inquiétude a gagné ce paisible petit village du Morbihan. Marc, un des ostréiculteurs de Larmor-Baden, n'est pas rassuré : "c’est la cinquième maison qui flambe. C’est la panique dans le village. Soit c’est quelqu’un qui est malade, soit c’est quelqu’un qui a la haine de la société. Ou alors c’est quelqu’un qui a besoin de son quota de maisons brûlées toutes les semaines. Ça commence à nous foutre la trouille. Il peut y avoir des morts, c’est là le problème."

Une des habitantes de Larmor-Baden ajoute que "la psychose" a gagné le village. "On commence à se dire à qui le tour", dit-elle.

"C’est affreux, c’est affreux", confie-t-elle :

Certains habitants n’excluent pas de mettre en place des patrouilles de nuit. Pour l’instant, les enquêteurs n’ont pas l’ombre du piste. Le maire, Denis Bertholom, a lancé de son côté un appel au calme, précisant que "les maisons touchées sont toutes des résidences secondaires inhabitées et que les gendarmes mettent de gros moyens pour faire avancer leurs investigations".