Des faux taxis arrêtés à Roissy

La police aux frontières a arrêté six personnes qui n'avaient pas de licence officielle de taxi.
La police aux frontières a arrêté six personnes qui n'avaient pas de licence officielle de taxi. © MAXPPP
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et Guillaume Biet , modifié à
- La police aux frontières a interpellé six personnes qui n'avaient pas de licence.

Pas de licence officielle de taxi, le prix de la course fixé à l'avance et "à la tête du client", les taxis clandestins se sont multipliés aux abords des aéroports parisiens. Un réseau vient ainsi d'être démantelé à Roissy Charles de Gaulle par la police aux frontières, selon les informations d'Europe 1.

Un rabatteur polyglotte et des grosses berlines

Dans le hall des arrivées du Terminal 1 de Roissy Charles de Gaulle, un homme attendait. Costume impeccable, polyglotte avec un master en langues étrangères, il proposait aux touristes de les emmener rapidement dans le centre de Paris. Cet homme était en fait un rabatteur chargé d'accompagner les voyageurs jusqu'à ses complices : des chauffeurs, au volant de grosses berlines allemandes.

Six hommes ont ainsi été confondus. Pendant plus d'un an, ces chauffeurs avaient travaillé ensemble, avant de continuer chacun à leur compte. L'un d'eux avait d'ailleurs toute la panoplie du parfait taxi parisien : le compteur, le bloc lumineux sur le toit et même les messages radio en provenance des vrais réseaux de taxi.

Six amis d'enfance arrêtés

Après six mois d'enquête, la police aux frontières de Roissy les a interpellés. Des écoutes téléphoniques menées par les policiers de l'unité d'investigation et de recherche de la PAF ont permis de les confondre. Ces six hommes sont des amis d'enfance qui ont grandi dans le même quartier du Val-de-Marne. Ils sont déjà connus des services de police.

Au total, ces faux taxis ont brassé des dizaines de milliers d'euros, toujours en liquide. De belles sommes qu'ils dépensaient rapidement en voitures mais aussi en voyages dans des îles paradisiaques. Un train de vie bien trop luxueux pour des suspects qui n'ont officiellement aucun revenu.

Ces six hommes ont été mis en examen pour "escroquerie" et "travail dissimulé". Ils devaient être jugés en comparution immédiate jeudi, mais leurs avocats ont demandé le renvoi du dossier, vu la complexité de l'affaire. Deux d'entre eux ont été incarcérés en attendant leur procès qui doit avoir lieu début août. Ils risquent jusqu'à cinq ans de prison.