Des chiens rapportent un fœtus humain

La gendarmerie recherche les restes du corps depuis mardi
La gendarmerie recherche les restes du corps depuis mardi © MAX PPP
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avec AFP , modifié à
Les restes humains ont été retrouvés mardi près d'un village du Lot-et-Garonne. 

Il s'agit d'un fœtus et non d'un nouveau né. Des restes humains, pouvant être identifiés comme un morceau du corps d'un nourrisson, ont été trouvés mardi par deux chiens de chasse dans un centre équestre isolé à Clairac, dans le Lot-et-Garonne. Une autopsie a permis de déterminer mercredi qu'ils ont en réalité appartenu à un fœtus  de 30 semaines d'aménorrhée, au sexe non déterminé.

De la fausse couche à l'acte criminel

Mardi en fin de journée, les deux chiens du propriétaire d'un centre équestre isolé, lui ont rapporté une tête, un bras et une partie de thorax toujours attachés, laissant penser dans un premier temps qu'ils appartenaient à un bébé. Toutes les pistes restaient ouvertes mercredi: de la fausse couche à l'acte criminel.

Si, selon le procureur d'Agen "la procédure n'écarte aucune hypothèse", la question est désormais de "savoir si le bébé était né viable ou pas". Des nourrissons dits prématurés, nés avant la 37e semaine d'aménorrhée (à partir de laquelle la médecine estime l'accouchement normal) peuvent survivre à la condition d'une prise en charge hospitalière immédiate. L'objectif est donc désormais d'identifier les causes du décès.  Pour le procureur, "un des enjeux forts de l'enquête est de savoir si nous sommes confrontés à une infraction de nature criminelle ou si on a affaire à une mère qui, dans une situation de dérive, a pu abandonner son bébé mort-né ou viable". Toutes les "hypothèses sont ouvertes" pour le magistrat, y compris une fausse-couche.

Recherches vaines

Des gendarmes appuyés de chiens spécialisés dans la détection de cadavres sont mobilisés depuis mardi en vain, à la recherche du reste du corps et du lieu de dépose du fœtus.

Des analyses du bol alimentaire des chiens ont également été lancées afin de déterminer s'ils ont pu ingérer les morceaux du corps manquants. Le procureur a par ailleurs précisé que le fœtus était "en voie de putréfaction", ce qui pourrait laisser penser que les restes ont été déposés il y a un certain temps. Jeudi, des analyses d'anatomie pathologique et d'ADN seront également pratiquées "afin de concourir à l'identification du fœtus".