Décès (et drogue) suspects dans le Nord

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Cinq décès en quatre jours font craindre la présence d’une drogue très toxique ou mal coupée.

Le 29 octobre à Grand-Fort-Philippe, dans la région de Dunkerque, un jeune homme est retrouvé sans vie dans son lit par une amie. Jusque-là, les autorités n’y voient qu’un triste fait divers : âgé de 20 ans, ce dernier aurait été victime d’un arrêt cardiaque.

Mais face à la succession de décès similaires, cinq en l’espace de quatre jours, les autorités sanitaires craignent le pire et décident donc de tirer la sonnette d’alarme : cette série d’arrêts cardiaques pourrait être liée à la consommation d’une nouvelle drogue hautement toxique, rapporte le quotidien régional La Voix du Nord.

L’ombre de l’overdose

Ce premier décès a en effet été suivi de quatre morts en l’espace de quatre jours, toujours dans la région Nord Pas-de-Calais : un homme de 20 ans à Lille, un autre de 17 ans à Flers-en-Escrebieux, un troisième à Rosendaël et un dernier âgé de 21 ans à Bouvignies.

A chaque fois, les victimes sont retrouvées à leurs domiciles, décédées d’un arrêt cardiaque, probablement causé par une overdose. Les enquêteurs craignent donc qu’une drogue, soit très toxique, soit mal coupée, circule actuellement dans la région. D’autant que des cas similaires ont été relevés en Belgique, pays où transite une bonne partie de la drogue consommée dans le nord de la France, précise l’Office français des drogues et toxicomanies à France 3.

Mobilisation régionale

L'agence régionale de santé (ARS) et l'institut de veille sanitaire ont été saisis mardi. Mission leur a été confiée d’enquêter sur la présence de cette nouvelle drogue.  "Le fait que nous ayons des décès inexpliqués chez des sujets jeunes fait que nous déclenchons une alerte sanitaire", a précisé l’ARS sur France 3 Nord-Pas-de-Calais.

Les structures d’accueil de toxicomanes de la région ont aussi été alertées et vont servir de relais pour prévenir les consommateurs et faire remonter le plus d’informations. Pompiers et forces de police sont également sur le qui-vive pour compléter le dispositif de surveillance.