"C'est une vie qui a été volée"

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avec Frédéric Michel , modifié à
- Surendettée, sa femme se suicide, il se demande qui sont les coupables.

En août 2009, Jacques Schnegg découvre sa femme pendue dans le garage de leur maison. Surendettée à hauteur de 207.000 euros, n’arrivant pas à régler ses dettes, elle avait préféré se donner la mort.

Plus d’un an après le drame, Jacques Schnegg s’est confié au micro d’Europe1. Alors qu’il attaque les créanciers, il ne comprend pas "comment une loi peut tolérer ça".

"C'est une vie qui a été volée", s’insurge-t-il :

Jacques Schnegg assure qu’il ne s’était rendu compte de rien. "Je n’étais même pas au courant que tous ces crédits existaient, je n’ai jamais rien signé", confie-t-il. "La veille, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et du jour au lendemain, je découvre mon épouse pendue dans le garage". Le couple avait quatre enfants.

En moins de trois ans, sa femme avait contracté 27 crédits revolving pour un total de 5.900 euros de mensualités, en imitant parfois la signature de son mari. Aujourd’hui, ce dernier a décidé d’assigner en justice les 14 organismes de crédits concernés pour manquement à leur obligation de vérification.