Bourges : une deuxième garde à vue

© CAPTURE GOOGLE STREET VIEW
  • Copié
avec AFP , modifié à
Il s'agit d'un adolescent soupçonné d'avoir fourni le couteau à l'origine de la mort d'un lycéen mardi.

Un deuxième adolescent a été placé en garde à vue après la mort mardi d'un élève d'un lycée de Bourges, poignardé par un autre lycéen, a annoncé mercredi le procureur Vincent Bonnefoy. Cet adolescent est soupçonné d'avoir fourni le couteau à l'auteur présumé du crime.

La garde à vue de l'auteur des faits, un élève de terminale scientifique à la scolarité normale, a été prolongée de 24 heures jusqu'à jeudi. Il a "reconnu la matérialité des faits" mais il a nié avoir voulu tuer sa victime, selon le procureur.

Pas de certitude sur les motivations

La victime, âgée de 17 ans et demi, et son agresseur présumé, 18 ans, avaient un "litige financier" qui pourrait, au moins en partie, être à l'origine de l'altercation entre ces deux élèves du lycée Marguerite-de-Navarre, a ajouté le procureur lors d'une conférence de presse. "On n'a pas de certitude que ce soit la seule motivation de l'acte", a-t-il toutefois souligné. Selon des connaissances de la victime, un différend lié à une transaction de vêtements serait à l'origine de l'altercation.

L'altercation est survenue en milieu de journée devant ce lycée sans problème et bien coté du centre-ville, puis sur un parking à une cinquantaine de mètres de l'établissement. La victime, élève de terminale STG, a été frappée d'au moins deux coups de couteau, au visage et à l'aine.

Un casier judiciaire vierge

Une information judiciaire doit être ouverte jeudi et le jeune homme devrait ensuite être mis en examen, "probablement" pour homicide volontaire, un crime passible de 30 ans de réclusion, a ajouté M. Bonnefoy. Son casier judiciaire est vierge même s'il a été mis en cause dans une récente affaire de vol à l'étalage, pas encore jugée, selon le magistrat.
Une autopsie du corps de la victime, dont les résultats n'étaient pas encore connus lors de la conférence de presse du magistrat, a été pratiquée mercredi après-midi à l'institut médico-légal de Tours. Elle permettra de déterminer le nombre de coups de couteau et leur localisation.