Bardot mobilisée pour le chien mordeur

Brigitter Bardot craint que Prince, qui a défiguré une petite fille, se laisse mourir dans son cachot.
Brigitter Bardot craint que Prince, qui a défiguré une petite fille, se laisse mourir dans son cachot. © REUTERS
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L’ex-actrice a rejoint la mobilisation pour sauver Prince, qui a mordu une fillette au visage.

Voilà un renfort de poids pour la mobilisation en faveur de Prince. Le bull terrier, menacé d’euthanasie après avoir mordu au visage, le 16 juillet dernier, à Boulogne, une petite fille de quatre ans, fait l’objet d’une vague de sympathie dans sa région. Un collectif s’est formé et a fait circuler une pétition pour réclamer que l'animal ne soit pas abattu. Et vendredi, c’est Brigitte Bardot en personne qui a rejoint le mouvement.

L’ancienne grande star de cinéma, aujourd’hui recluse dans sa villa de Saint-Tropez, ne sort de son silence que pour soutenir les causes qui lui tiennent à coeur. La défense d’un chien qui a quasiment arraché le nez et une oreille à sa victime semble en être une. L’ex-actrice dénonce notamment les conditions de détentions de l’animal. "Je ne demande pas de le remettre en liberté. Je demande simplement d’avoir l’humanité de le laisser dans une cage, avec un peu de lumière du jour, et qu’il voit quelqu’un dans la journée. Qu’il ait un contact", plaide Brigitte Bardot sur le site Internet de La Voix du Nord. "Le drame, c’est que le chien va devenir fou, parce qu’il est tout seul depuis plus de trois semaines. Ou alors il va se laisser mourir".

"Humainement parlant…"

Et l’ancienne idole des sixties de plaider l’innocence des animaux face à la méchanceté des hommes. "Humainement parlant, il faut quand même voir la différence entre ce qu’a fait un chien ou ce que font certains humains, qui sont eux responsables, parce que ce sont des être humains, et qui ne sont pas traités comme ça. C’est cela qui m’a scandalisé." Brigitte Bardot est même prête à accueillir le canidé. "Ma fondation est prête à la reprendre, à le mettre isolé dans un endroit où il aura une vie à peu près normal jusqu’à sa mort. Loin, évidemment des autres chiens."

C’est ensuite contre l’euthanasie potentielle de Prince que BB s’élève. "On a supprimé la peine de mort pour les êtres humains, pourquoi est-ce qu’on continue à la faire subir aux animaux, qui n’ont pas la même conscience de ce qu’ils font ?", s’interroge-t-elle. "Un être humain qui tue un enfant, qui viole une petite fille, qui l’égorge, qui la tue, il sait très bien ce qu’il fait. Un chien qui saute au visage d’une petite fille, qui lui fait du mal, c’est terrible, mais c’est pas pareil. Il le fait pas par méchanceté, il le fait par peur, parce qu’il a été surpris par quelque chose", estime-t-elle. "J’espère que Prince sortira de son cachot et ne sera pas euthanasié. C’est tout ce que j’espère."

Prince avait dévoré le cadavre de son ancien maître

Voilà donc le maire de Boulogne, Frédéric Cuvelier, encore plus sous pression. L’élu s’était déjà fait remettre le 27 juillet une pétition intitulée "Sauvons Prince le bull terrier", comprenant plus de 10.000 signataires. L’auteur du texte se met à la fin du document à la place de Prince, tentant d’expliquer ce qui a pu se passer dans le cerveau de l’animal.

La remise de la pétition à la mairie de Boulogne :

Le bull terrier commence pourtant à avoir un passé chargé. Il avait en effet dévoré le cadavre de son premier maître avant d’être recueilli par la SPA.

Quant à la petite Carmen, elle est sortie de l’hôpital le 27 juillet après un séjour de 11 jours. "Elle gardera des traces, mais c'est moins grave que ce que nous redoutions. Elle a eu une partie du nez déchirée, d'importantes morsures au visage. Mais pas d'arrachement total. Carmen ne sera pas la petite fille sans visage qu'on craignait, même si un gros travail de reconstruction sera nécessaire", a précisé l’avocat de la famille, Me Gioia.