Avocate tuée : son sac chez les suspects

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avec AFP , modifié à
Le vol n'est pas forcément le mobile du crime. L'un des suspects était le client de l'avocate.

L'enquête sur la mort de l'avocate marseillaise progresse. Trois hommes, un ancien client de la victime et ses deux fils, ont été interpellés mercredi matin et placés en garde à vue. Ils sont suspectés d'être impliqués dans l'assassinat de Me Raymonde Talbot, retrouvée égorgée le 30 novembre.

Des perquisitions ont été effectuées au domicile de ces trois suspects, en leur présence, dans la cité tranquille de La Maurelette, située dans les quartiers nord de Marseille. Un sac à main et des bijoux appartenant à l'avocate ont été retrouvés au domicile des suspects, selon La Provence. Pour autant, cette découverte n'implique pas forcement que le vol soit le mobile du crime, a précisé la même source.

Une information judiciaire avait été ouverte lundi "du chef d'homicide volontaire en concomitance avec le crime de vol avec arme". La garde à vue du père, 53 ans, et de ses deux enfants âgés entre 25 et 28 ans, sans profession, peut durer jusqu'à vendredi matin.

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Le père "peut-être" connu pour meurtre

"On a quelques suspicions à leur encontre, il faut maintenant déterminer si ces suspicions deviendront des charges plus importantes (...) On n'est pas sûr qu'on ait affaire au coupable", a souligné le procureur de Marseille sans souhaiter donner plus de détails à ce stade.

Selon une source proche de l'enquête, le père serait connu "pour une affaire très grave", "peut-être" un meurtre, tandis que l'un des fils a également eu à affaire avec la police pour "des faits de violences entre autres". En fonction des "indices" collectés et des objets saisis, "certains des suspects peuvent être remis en liberté, d'autres présentés" devant les deux magistrats instructeurs codésignés dans cette affaire, a ajouté le procureur.

La piste d'un client vindicatif avait été évoquée

L'avocate de 66 ans avait été retrouvée par son associé, mortellement poignardée dans son cabinet de la rue Saint-Ferréol, tout près du Vieux-Port. Après la découverte du corps, les enquêteurs avait également procédé à l'examen des bandes vidéos des cinq caméras de surveillance présentes dans cette rue, très passante, située à quelques mètres du Vieux port. L'heure du décès étant inconnue, de nombreuses heures de vidéos ont été visionnées au PC de surveillance de la police municipale.

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"Plusieurs pistes sont privilégiées : un client vindicatif, une personne qui n'est pas un client mais qui est impliquée dans un dossier, un rôdeur qui en veut à l'argent...", avait déclaré le procureur de la République, Jacques Dallest, au lendemain du  meurtre.

Ce drame avait provoqué une vive émotion au sein de la profession. Des rassemblements ont eu lieu à Marseille, et une minute de silence a été observée le 4 décembre à l'ouverture de chaque audience par tous les avocats de France en hommage à leur consoeur.