Au voleur… de sièges autos

Les voleurs ont une prédilection pour les monospaces de la marque Toyota.
Les voleurs ont une prédilection pour les monospaces de la marque Toyota. © REUTERS
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avec Lionel Gougelot , modifié à
Un réseau de trafic de sièges de monospaces s’est organisé dans le Nord de la France.

Retrouver sa voiture… sans les sièges. Ces derniers mois, ce sont près d’une centaine de monospaces de marque Toyota ou Volkswagen qui ont été dépouillés de leurs sièges, dans le Nord de la France.

Escamotables, les fauteuils des ces modèles sont plus facilement démontables.

La gendarmerie de Calais, qui enquête sur ces vols ciblés, pense qu’un réseau s’est formé, à la méthode très précise. Les automobilistes sont repérés sur la route et filés jusqu’à leur domicile. Les propriétaires des monospaces découvrent au petit matin une voiture aux vitres fracturées, vidée de son intérieur.

Les sièges revendus à l’étranger

D’après le commandant Roehrig, interrogé par Europe1, les sièges, qui se revendent 2.000 euros pièce, alimentent un marché parallèle à l’étranger, peut-être dans les pays de l’Est, peu regardants sur les contrôles de véhicules. Aucun siège volé n’a en effet été recensé sur le marché automobile français.

"On peut supposer qu’il y a une filière de recyclage de ces sièges automobiles, qui vise à rééquiper des véhicules de gamme commerciale en fin de vie, les rééquiper avec trois ou cinq sièges pour en faire des véhicules familiaux", a-t-il détaillé.

Les assureurs frileux

Le préjudice subi par les propriétaires est lourd. Chaque siège valant très cher, certains assureurs sont tentés de reléguer le véhicule au rang d’"épave". Le coût de remplacement des sièges est en effet supérieur à celui du véhicule.

En revanche, pour les pays où les sièges sont revendus, le bénéfice se chiffre à plusieurs centaines de milliers d’euros.