Ain : un usurpateur met leur maison en vente sur LeBoncoin

© MAXPPP
  • Copié
avec Jean-Luc Boujon , modifié à
Ce couple de retraité de l'Ain vit un calvaire quotidien, matérialisé par la réception quotidienne de colis qu'ils n'ont jamais commandés.

Christiane et Roger vivent un véritable enfer. Depuis un mois et demi, ce couple de sexagénaire résidant à Vonnas, dans l'Ain, est victime d'une usurpation d'identité, rapporte le Progrès. Chaque jour, ils reçoivent des colis qu'ils n'ont pas commandés, des abonnements téléphoniques non souscrits. Dernièrement, leur maison s'est retrouvée, à leur insu, en vente sur le Bon Coin.

"Plus qu'un cauchemar, une hantise quotidienne". Roger et Christiane sont aujourd'hui au bord de la crise de nerf. Chaque jour, depuis le 20 octobre dernier, c'est un nouveau cauchemar pour ce couple de retraités tranquilles : des colis à payer à réception qui arrivent à leur domicile… alors qu'ils n'ont absolument rien commandé.

"Il y a des petits, des gros. Il y a même eu une machine à laver", explique Roger au micro d'Europe 1. "On a eu trois appels pour venir prendre les mesures d'une veranda que l'on n'a jamais commandé. Le supermarché nous a livré des croquettes pour chat et pour chien, alors que l'on n'a ni de chat, ni de chien", raconte Christiane. "On a même eu des crédits à signer que l'on a refusé automatiquement. A chaque fois, le livreur les ramène", poursuit-elle. "Cela nous détruit. C'est plus qu'un cauchemar, c'est une hantise le matin quand on se lève", confie encore Roger.

Qui en veut à Roger et Christiane ? A l'origine de ce phénomène, une adresse mail créée de toute pièce au nom du couple par une personne malveillante. C'est cette adresse électronique qui sert à passer toutes ces commandes. Les retraités ont déposé plainte douze fois auprès des gendarmes pour usurpation d'identité mais l'enquête n'a pour l'instant rien donné.

Leur maison à vendre sur le Boncoin.  Le pire est arrivé il y a quelques jours sur le Boncoin. "Ma petite fille Mélanie nous a alerté : 'mamie, ta maison est en vente'", raconte Chrisitiane. "Tout le week-end, on a été harcelé  avec entre 50 et 100 appels. On m'a dit que le prix affiché est de 120.000 euros, donc tout le monde est intéressé. Il y a même des gens qui viennent voir. On leur dit qu'on ne vend pas".

Et ce n'est pas tout : le cauchemar commence désormais à s'étendre  à toute la famille. Leurs enfants et petits enfants ont commencé à recevoir des abonnements à des forfaits de téléphonie mobile qu'ils n'ont pourtant jamais souscrits.