Affaire Laëtitia : que devient Meilhon ?

Tony Meilhon est actuellement détenu dans une unité psychiatrique après une nouvelle tentative de suicide.
Tony Meilhon est actuellement détenu dans une unité psychiatrique après une nouvelle tentative de suicide.
  • Copié
avec françois Coulon , modifié à
Le meurtrier présumé de Laëtitia multiplie les tentatives de suicide en prison.

C’est le nouveau combat des parents d’accueil de Laëtitia : que Tony Meilhon, soupçonné d’avoir enlevé et tué Laëtitia, dont l’intégralité du corps a été récemment retrouvé, reste en vie coûte que coûte. L'homme a en effet déjà fait plusieurs tentatives de suicide.

"Il faut qu’il soit bien gardé, qu’on le surveille comme un bébé. S’il ne dort pas, tant pis pour lui. Et pas de médicaments. Les droits de l’Homme, je les mets de côté pour lui", a estimé Michèle Patron, la mère de la famille d'accueil de Laëtitia, au micro d’Europe 1. "Il ne faut pas qu’il se suicide, il ne faut surtout pas le laisser faire", a ajouté son mari Gilles. "Ce serait trop facile pour lui. Il ne doit pas s’en tirer comme ça, ce n’est pas possible. Il faut que ça aille au jugement et qu’il soit puni. Il ne faut pas qu’il se suicide."

"On ne peut pas empêcher un détenu de se suicider"

Après avoir tenté une nouvelle fois de mettre fin à ses jours en avalant des médicaments, Tony Meilhon a de nouveau été transféré il y a huit jours dans une unité psychiatrique des Côtes d’Armor, avant un retour annoncé à la prison de Rennes-Vezin. Il y fera l’objet d’une surveillance particulière, même si le risque zéro n’existe pas.

"Les objets coupants lui sont enlevés, il a une fourchette en plastique. Mais reste la problématique du linge de corps, pyjama ou tee-shirt, que nous ne pouvons pas lui enlever à 100%", a précisé Serge Pinto, délégué Ufap. "A 100%, on ne peut pas empêcher un détenu de se suicider. Pour cela, il faut quasiment poster un agent devant la porte 24 heures sur 24."

Le maintien de Tony Meilhon en psychiatrie est d’ailleurs l’une des revendications des surveillants de prison, qui savent que le pire peut arriver.