Affaire Kulik : un suspect écroué

L'un des sept gardés à vue dans l'enquête sur le meurtre d'Elodie Kulik mis en examen vendredi matin pour meurtre, viol et séquestration vendredi.
L'un des sept gardés à vue dans l'enquête sur le meurtre d'Elodie Kulik mis en examen vendredi matin pour meurtre, viol et séquestration vendredi. © MaxPPP
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avec AFP , modifié à
Mis en examen vendredi pour meurtre, viol et séquestration, il nie toute responsabilité.

L'info. L'un des sept hommes placés en garde à vue mercredi dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'Elodie Kulik, en 2002, a été mis en examen et écroué vendredi matin pour meurtre, viol et séquestration. Il nie les faits qui lui sont reprochés. Mais, selon les informations recueillies par Europe 1, plusieurs proches du suspect auraient reconnu, durant leur garde à vue, la voix de cet homme de 39 ans parmi les agresseurs dans l'enregistrement de l'appel qu'Elodie Kulik avait passé aux secours le soir de son agression

Un proche du violeur présumé d'Elodie. Ce suspect, qui se prénomme Willy, était un proche de Gregory Wiart, identifié dix ans après sa mort accidentelle comme le violeur présumé d'Elodie Kulik. Il a transféré vendredi matin tôt au palais de justice d'Amiens après avoir a été escorté en toute discrétion par deux véhicules de gendarmerie qui l'ont emmené dans le palais par une porte dérobée. Il avait été interpellé mercredi matin par les gendarmes avec six autres hommes qui ont été remis en liberté.

Sept garde à vue. Les enquêteurs avaient arrêté sept hommes, âgés de 28 à 45 ans, dans l'Aisne, mercredi. Ils faisaient partie de l'entourage du principal suspect dans l'enquête sur le meurtre d'Elodie Kulik. Le parquet cherchait à savoir s'ils avaient "des éléments à apporter" dans l'enquête. "S'ils sont là, ce n'est pas par hasard, mais l'état des investigations nécessite qu'il y ait des vérifications de faites", avait indiqué mercredi une source proche du dossier.

Le père d'Elodie soulagé. Jacky Kulik, le père de la victime, qui lutte depuis la mort de sa fille pour faire éclater la vérité. "Vous imaginez, ça fait 11 ans que j'attends", a-t-il confié à Europe 1. "Ça a été très dur, mais enfin, on en vient à bout", s'est il réjoui. "J'ai accompli mon devoir. Maintenant, j'espère que la justice fera son travail", a-t-il conclu.

Une enquête compliquée. Le corps d'Elodie Kulik avait été découvert en janvier 2002, en partie calciné, dans un champ, dans la Somme. La jeune fille, directrice d'agence bancaire, avait été violée et un préservatif retrouvé à côté de son corps, ainsi qu'un mégot. Deux empreintes ADN avaient pu être relevées mais aucun suspect n'avait pu être confondu. Un recoupement d'ADN avec un homme décédé dans un accident de voiture avait pu le désigner comme l'agresseur d'Elodie. Le deuxième suspect est toujours en liberté.