Adolescente tuée : un suspect avoue

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avec Yann Terrou , modifié à
La jeune fille de 17 ans a été tuée et violée après le réveillon du Nouvel An à Montpellier.

Le corps d'une adolescente de 17 ans a été découvert dans la nuit de samedi à dimanche, à Montpellier. Elle a été violée et tuée à l’issue du réveillon de la Saint-Sylvestre. Un étudiant a depuis été placé en garde à vue et a reconnu les faits. Ce jeune homme de 24 ans doit être présenté au parquet lundi. Ce dernier devrait requérir une mise en examen pour "viols suivis de meurtre".

Les faits ont été décrits, selon le procureur de la République de Montpellier Brice Robin, "avec des détails et des précisions étonnantes" par l'auteur présumé, qui "étonne les enquêteurs, par sa froideur, son manque d'empathie, puisque pour l'instant il n'a pas manifesté d'émotion particulière". "Ceci peut peut-être s'expliquer par la prise d'alcool très très élevée, la prise d'amphétamines et de cannabis", a dit Brice Robin.

"Un comportement irrationnel"

Après avoir flirté au cours de la fête, les deux jeunes gens sont sortis vers 6 heures, malgré le froid, pour aller à environ 200 mètres, dans un terrain isolé, où le drame s'est produit. Tous deux voulaient au départ avoir un rapport sexuel, mais le jeune homme, drogué et alcoolisé, s'énerve face à son impuissance et frappe la jeune fille jusqu'à la tuer. Pour le procureur, il ne fait pas de doute que le "cocktail" alcool-stupéfiants "a dû favoriser un passage à l'acte" du suspect, "dans un comportement un peu irrationnel et hyper violent".

Le jeune homme n'est réapparu que vers 14 heures sur les lieux de la fête. Les autres participants avaient vainement tenté de le joindre sur son portable. "Il leur a raconté n'importe quoi", pour justifier les traces de sang sur lui. C'est finalement le père de la jeune fille, alors que la famille était inquiète de ne pas la voir revenir, qui est remonté jusqu'à lui, grâce à la collaboration des amis. La victime et son agresseur se connaissaient depuis environ un an.

Aucune émotion "ni regret"

Le père de la jeune fille et le suspect sont allés au commissariat, où le jeune homme n'a pas reconnu les faits, a précisé le patron de la Police judiciaire de Montpellier, Gilles Soulié. Mais "il avait des traces sur les avant-bras et les mains relativement enflées", a-t-il ajouté. Après, rapidement, il est revenu sur ses déclarations, a raconté les faits, et "il nous a emmenés à l'endroit où était le corps de la victime", a souligné Gilles Soulié, en évoquant aussi la "froideur" du jeune homme, qui n'a exprimé aucune émotion "ni regret".