270 tonnes de mini tours Eiffel saisies

La Préfecture de Police de Paris recense 4.000 interpellations de vendeurs à la sauvette entre mars et septembre.
La Préfecture de Police de Paris recense 4.000 interpellations de vendeurs à la sauvette entre mars et septembre. © MAXPPP
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avec AFP
Une opération de police a permis d’interpeller un fournisseur de vendeurs à la sauvette.

Près de 300 tonnes d'objets souvenirs, dont une grande majorité de petites Tour Eiffel, ont été saisies et quatre personnes, dont un fournisseur présumé, ont été interpellées lors d'une opération de police contre la vente à la sauvette, a-t-on appris jeudi de sources policières. Les objets souvenirs contrefaits ont été saisis "dans un entrepôt à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis", a précisé l'une des sources.

2 mois d’enquête

Cela fait plus de deux mois que les policiers menaient l’enquête. Une première piste, début septembre, leur avait permis d’établir qu'un magasin situé dans le IIIe arrondissement de Paris traitait "uniquement avec des vendeurs à la sauvette". Les enquêteurs ont ensuite découvert que ce magasin approvisionnait "une centaine" de vendeurs en objets souvenirs proposés au pied des monuments et des grands sites touristiques, précise la Préfecture de Police de Paris (PP).

Lundi, les policiers ont mis un coup d’accélérateur à leur enquête et ont interpellé le gérant de ce magasin, sa femme, son fils ainsi que l'ancien gérant, "tous ressortissants chinois", a expliqué la Préfecture.

900 m3 de marchandises

Parmi les objets saisis lors des perquisitions dans l'entrepôt d'Aubervilliers, près de 90% sont des Tours Eiffel "souvenir" estampillées "made in China", "représentant un volume de 270 tonnes, soit 900 m3 de marchandises", a détaillé la PP. Deux véhicules, des documents comptables et près de 4.000 euros en espèces ont également été saisis.

"C'est une opération qui a pour but, non seulement de lutter contre les vendeurs à la sauvette, mais aussi de remonter les réseaux", a commenté une source proche de la direction de la PP.

Les quatre personnes mises en cause ont été laissées libres à l'issue de leur garde à vue.

Jusqu’à 6 mois de prison encourus

La lutte contre la vente à la sauvette est interdite en France. Elle constitue, depuis la nouvelle loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (dite Loppsi 2), un délit passible de six mois de prison et 3.750 euros d'amende. La peine encourue peut être portée à un an de prison et à 15.000 euros d'amende lorsque les faits ont été commis en réunion ou accompagnés de voies de fait ou de menaces. 

Dans la capitale et la région parisienne, les services de la préfecture ont recensé quelques 4.000 interpellations de vendeurs à la sauvette entre mars et septembre.

La préfecture précise que 1.200 d’entre eux ont été placés en garde à vue.  La lutte contre la vente à la sauvette est devenue l'une des priorités de la préfecture de police de Paris.