Dix interpellations après le démantèlement d'un réseau de trafic de cocaïne à Aix et Marseille

La drogue était importée d'Amérique du Sud. (Photo d'illustration)
La drogue était importée d'Amérique du Sud. (Photo d'illustration) © ERNESTO BENAVIDES / AFP
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avec AFP , modifié à
Un réseau de trafic de cocaïne a été démantelé dans les Bouches-du-Rhône. Les trafiquants fabriquaient dans leur propre laboratoire des pains de cocaïne végétale, en provenance d'Amérique du Sud. 

Dix personnes ont été interpellées lors du démantèlement d'un important réseau de trafic de cocaïne à Marseille, qui a aussi permis de découvrir un laboratoire de confection de pains de cocaïne dans un appartement des quartiers nord, a annoncé jeudi la police judiciaire. "C'est le plus gros trafic de cocaïne démantelé depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône", s'est félicité le directeur interrégional de la police judiciaire, Éric Arella, lors d'une conférence de presse. L'opération a aussi abouti à la saisie de 12 kilos de cocaïne, trois armes de poing et 400.000 euros, dont la moitié en liquide.

Cocaïne végétale d'Amérique du Sud. Parmi les dix personnes, responsables du réseau et revendeurs, tous des hommes âgés de 25 à 45 ans, certains étaient déjà connus des services de police pour trafic de cocaïne ou de cannabis et d'autres, dont un vendeur de voitures, étaient totalement inconnus. Le trafic était destiné à des cités des quartiers nord de Marseille et également "au milieu de la nuit" à Aix-en-Provence, a précisé Éric Arella. Dans un appartement de la cité La Morlette, les policiers ont découvert trois presses hydrauliques permettant de fabriquer des pains de cocaïne. La cocaïne végétale provenait d'Amérique du Sud.

Dix mises en examen. Depuis 2017, près d'un millier de saisies de cocaïne ont été opérées dans les Bouches-du-Rhône, soit une augmentation de 30% par rapport à l'année précédente, selon Éric Arella. En 2015, un laboratoire de cocaïne avait était démantelé à Marseille mais il s'agissait de cocaïne de synthèse, de provenance de Chine.

Les dix personnes ont été mises en examen, quatre d'entre elles ont été placées en détention et une cinquième devait l'être dans la journée de jeudi, a précisé Éric Arella, évoquant un réseau "très organisé".