La revue de presse de Michel Grossiord

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Parisien publie l'enquête préliminaire de la brigade financière dans l'affaire Dray.

Julien Dray se plaint depuis des mois de ne pas avoir accès au dossier le concernant, il se plongera donc page 3 du Parisien où sont énumérées les découvertes de la brigade financière !

Il ne va pas s’y plonger avec délectation. Synthèse complète des investigations. Les largesses de SOS Racisme. Les prêteurs et les donateurs. Une nébuleuse d’associations, comme "10ème circonscription de l’Essonne", qui a signé l’an dernier un chèque de 7.000 euros à l’ordre d’une bijouterie de Milan pour l’achat d’une Rolex destinée à la suppléante du député. ‘Rien d’anormal, c’était mon argent’, s’est déjà défendu le député qui trouvera ce matin l’occasion de dénoncer à nouveau une nouvelle divulgation dans la presse, même si Le Parisien précise que Julien Dray trouvera ici les principales questions auxquelles il devra répondre (cette fois, sans plus attendre, son audition est annoncée dans les prochains jours). Au lendemain du placement en garde à vue de plusieurs responsables de SOS Racisme, ce journal, fort des articles d’Elisabeth Fleury, titre en gros : "Nouvelles révélations". Voilà qui alourdit un peu plus le climat du côté du parti socialiste : "Après la défaite, rien ne change", titre Le Figaro. Le Monde voit le PS contraint à de déchirantes révisions, mais Libé n’entend rien : un PS "sans voix sur la scène publique comme dans les urnes", lâche Laurent Joffrin dans Libération. Et si l’une des explications, l’une parmi d’autres, du scénario de la débâcle tenait au manque d’envie de Martine Aubry. Un capitaine à reculons : c’est ainsi que la présente L’Express. Aujourd’hui, la question de son manque d’appétit pour la fonction enfle.

Et bien sûr redouble après le fiasco des Européennes.

Pas très heureuse rue de Solférino, c’est à Lille qu’elle revit et s’anime. Après son ultime meeting, raconte Marcelo Wesfreid, Martine Aubry a conduit tout le monde au musée ("J’en suis à ma 4ème visite nocturne d’un musée lillois", sourit le directeur de la campagne des Européennes, Jean-Christophe Cambadélis. Mais Lille 3000 montre dans tous les lieux de la ville le bouillonnement à l’Est de l’Europe, 20 ans après la chute du mur. Direction, la gare Saint Sauveur, où est mise en scène la vie à l’époque de la RDA ! "Heureuse, elle montre une pièce aux murs recouverts d’un papier peint fadasse, aux meubles sortis tout droit de Good Bye Lenin !" -En s’inscrivant à l’avance, les familles peuvent s’y installer pendant une heure, s’enflamme Martine Aubry, qui à Paris, a aussi gardé la vieille décoration du bureau de François Hollande : la table basse, le canapé, la télé. Un mot de Nicolas Sarkozy, sur François Bayrou (rapporté par Le Canard Enchaîné). Il aurait dit : "Le Modem, ce n’est pas un parti, c’est une basse cour autour d’un paon". On attendu de François Bayrou un (éventuel) retour à l’envoyeur.

Une nouvelle histoire de courrier dans Le Canard.

La Poste a démenti vouloir renoncer à la distribution à J +1. Mais voilà que l’on apprend que pour recevoir leur courrier tôt le matin, les entreprises sont invitées à payer ! Le prix du timbre ne suffit pas ? "Le facteur fera toujours payer deux fois". Il y a encore quelques semaines, dans les entreprises installées au cœur de Paris, le courrier parvenait entre 9 heures et 10 heures du matin. C’est fini : désormais, la distribution aura lieu au mieux avant 11 heures. Mais la Poste propose un service spécial. Vous voulez votre courrier entre 6 et 7 heures, il en coûtera à l’entreprise recevant moins de 800 plis par jour 6.100 euros par an. La tarification est très complexe, et varie selon les horaires désirés, entre 7 et 8, entre 8 et 11. Pour bénéficier d’une distribution le samedi, il faudra signer un autre chèque. Pas de démenti à attendre cette fois, ces "solutions courrier pour les entreprises" sont accessibles sur internet, où la Poste met en avant ses services Premium destinées aux entreprises.

Etonnant encore cette brève dans Libé :

Martin Hirsch qui vient de lancer le RSA a envoyé à Michel Rocard une bouteille de bourgogne de 1988, année de création du RMI, en signe de "continuité" entre les deux allocations. Brève titrée Œnologie. Mais à quoi peuvent-ils bien trinquer ? Que le A de RSA comme Activité fonctionne mieux que le I comme Insertion du RMi qui lui, n'a guère marcher.