La chronique développement durable de Brigitte Béjean

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Brigitte Béjean consacre sa chronique développement durable au projet du gouvernement de mettre en place une taxe carbone, une façon de faire payer le prix du CO2 émis par les activités humaines pour lutter contre le réchauffement climatique. Dans Europe 1 Matin avec Marc-Olivier Fogiel.

Au lendemain des élections européennes et de la poussée des écologistes, le gouvernement commence à avancer sur le projet de mettre en place une taxe carbone, une façon de faire payer le prix du CO2 émis par les activités humaines, pour lutter contre le réchauffement climatique. C'est ce dont rêve Nicolas Hulot.

Faire baisser l’émission des gaz réchauffant l’atmosphère du CO2 (le principal gaz à effet de serre), en faisant payer le consommateur, celui qui, au final, utilise directement ou non, des produits générant du dioxyde de carbone. Idée chère aux ardents défenseurs du climat, c’est vrai. Sauf qu’on en avait parlé pendant la campagne des présidentielles il y a deux ans, et depuis, plus rien. Bon là, cette fois, on voit que le gouvernement est lancé.

Jean-Louis Borloo et Christine Lagarde présentent tout à l’heure un livre blanc pour la taxe carbone qu’on appelle aussi contribution (c’est plus joli que taxe), contribution énergie climat. Ensuite, début juillet, Michel Rocard organisera une grande réunion d’experts sur le sujet. Car il faut répondre à une foule de questions. Qui ? Combien ? Sur quels produits ? Quelle progressivité ? Etc.
Mais on a déjà quelques pistes sur les projets :

- on ferait payer 55% par les ménages et 45% par les entreprises
- on se baserait sur un prix du carbone entre 20 et 32 euros la tonne

Cela pourrait rapporter entre 6 et 10 milliards par an, à rendre (c’est pas pour engraisser l’Etat normalement) :

- sous forme de chèque vert aux ménages
- sous forme de baisse des charges aux patrons

Ca se fait déjà en Europe ?

Oui, dans quatre pays. Comme en Suède, qui a mis en place une taxe carbone depuis 1991, qui la juge efficace, et qui promet, dès qu’elle présidera l’Union européenne (dans moins d’un mois) de pousser ses voisins à s’y mettre.

L’info en plus : ça va être long. Pas avant 2011.