La chronique développement durable de Brigitte Béjean

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le préfet a décidé de fermer la décharge de la Glacière, à Villeneuve Loubet, près de Cagnes sur Mer dans les Alpes-Maritimes. Une décharge qui n'était pas exploitée dans les règles, et sa fermeture est un vrai soulagement pour les habitants. Mais en même temps, rien n'est résolu dans le département.

Le préfet a décidé de fermer la décharge de la Glacière, à Villeneuve Loubet, près de Cagnes sur Mer... Une décharge qui n'était pas exploitée dans les règles, et sa fermeture est un vrai soulagement pour les habitants. Mais en même temps, rien n'est résolu dans le département.

Oui, c'est vrai que les habitants de Villeneuve-Loubet n'en pouvaient plus. Imaginez cette décharge exploitée depuis neuf ans, le seul centre d'enfouissement des déchets ultimes du département. Vingt-deux communes y envoient leurs poubelles. Et c'est une montagne, mais véritablement une montagne d'ordures, qui domine la ville. Normalement, la décharge devait accueillir 300.000 tonnes de déchets par an et quarante à cinquante camions par jour. Et bien une expertise récente montre qu'il y a sur place 320.000 tonnes de déchêts en trop! Une année d'exploitation de déchêts illégaux! La hauteur de ce monceau d'ordure, c'est quinze mètres de plus que l'autorisation initiale. Ca sent mauvais à des kilomètres à la ronde. Et le sol, évidemment, a fini par être pollué. Tout l'été dernier, il y a eu de l'arsenic dans le sol, à 100 mètres d'un captage d'eau. Et on vient seulement de l'apprendre. Alors à l'annonce de cette fermeture de la Glacière, c'était champagne, à Villeneuve-Loubet. Une décision historique, pour les habitants, et le maire, qui n'osaient plus y croire.

Et maintenant, les déchets, on en fait quoi?
A court terme, les communes concernées espèrent se tourner vers les incinérateurs d'Antibes, Nice, et Monaco. Mais aussi vers le Var et les Bouches du Rhône. Mais encore faut-il que les préfets de ces deux départements donnent leur accord. De toute façon, ça coutera cher en transport, au moins trois millions d'euros par an. Et ce n'est évidemment pas une solution à long terme. Il faut enfin trouver un site pour une décharge ou un centre d'enfouissement dans les Alpes Maritimes. Mais ca fait dix ans, et les responsables cherchent toujours le terrain idéal.

L'info en plus : et si ca traîne encore, le préfet pourrait finir par imposer un site.