Les technologies alternatives au diesel et comment les enfants sont utilisés par les organisations comme Daech : les experts d'Europe 1 vous informent

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SAISON 2015 - 2016

Axel de Tarlé, Géraldine Woessner et Sophie Larmoyer font le point sur l'actualité du jour.

 

Sophie Larmoyer, experte international

Après l’attentat de Gaziantep en Turquie qui a fait 54 morts samedi au cœur d’un mariage, le président Erdogan avait pointé du doigt la responsabilité d’un kamikaze âgé de 12 à 14 ans. Même si, depuis, le Premier ministre turc l’a contredit, on n’est plus trop sûrs qu’il s’agisse d’un adolescent. En tous cas l’utilisation d’enfants dans la guerre par des groupes extrémistes semble prendre de l’ampleur, comme le montre encore une vidéo diffusée par une chaine d’information kurde irakienne, Kurdistan24.

Pour visionner la vidéo de Kurdistan 24, cliquez ici.
Elle également visible sur les comptes Twitter et Facebook de la matinale.

On y voit un jeune garçon et trois policiers irakiens qui sont en train d’essayer de détacher une sorte de ceinture blanche, assez épaisse, qui entoure sa taille. C'est en fait une bombe de 2 kilos d’explosifs.
Ça s’est passé dimanche soir à Kirkouk, dans le nord de l’Irak. Le chef de la police explique que le gamin devait aller se faire exploser dans un lieu de pèlerinage chiite de la ville, qu’il est né en 2001 et aurait donc 14 ou 15 ans mais il en parait moins. On le voit, torse nu, il a un corps d’enfant. Deux gardes lui tiennent les bras en l’air alors qu’un troisième, pendant de longues minutes, essaye patiemment de défaire la ceinture d’explosifs. L’enfant se laisse faire et quand enfin il est libéré de la bombe, il y a un moment d’agitation autour de lui, ça crie un peu et le garçon pleure. Plus tard, il dira à la police qu’il a été kidnappé et forcé de porter cette ceinture d’explosif.

Est-ce qu’on sait dans quelle proportion le groupe État Islamique utilise comme ça des enfants ?

Les observateurs disent que c’est un phénomène qui prend de l’ampleur.
Il peut s’agir d’enfants des territoires conquis par Daech qui sont enlevés et contraints. L’Onu parle de plusieurs centaines de jeunes, dont des handicapés, qui sont utilisés comme kamikazes, boucliers humains ou esclaves sexuels.
Et puis il y a aussi des jeunes qui sont endoctrinés, formés par les djihadistes au maniement des armes dans des camps de type militaires, leurs propres enfants souvent. Ces recrues mineures sont appelés "les Lionceaux du califat".
Alors c’est compliqué de donner des chiffres précis mais il y a une étude assez révélatrice, faite par le Centre de lutte contre le terrorisme de l’Académie de West Point aux États-Unis, en étudiant les vidéos de propagande du groupe État islamique entre janvier 2015 et janvier 2016, qui dénombre 89 enfants ou jeunes, morts au combat. Mais il y a trois jours dans un tweet, l’une des auteurs de ce rapport a réévalué ce chiffre, qui en quelques mois serait monté à 259 jeunes. Pour les 89 enfants morts, on compte 39% de voitures piégées et 4% attentats suicide parmi des civils.

Malheureusement il n’y a pas "que" le groupe État islamique qui manipulent comme ça des enfants.

Non ce sont les mêmes pratiques au Nigéria et dans toute la région du lac Tchad, de la part du groupe islamiste Boko Haram. Là-bas, les ¾ des enfants qui commettent des attaques suicides sont des filles qui ont été kidnappées.
On peut citer aussi les talibans en Afghanistan et au Pakistan. Plus globalement le recrutement d’enfants soldats est un fléau ancien, qui a touché tous les continents et qui perdure aujourd’hui.

 

 

Axel de Tarlé, expert économie

L’État français aurait-il cherché à protéger Renault dans le scandale des moteurs "diesel" ?

Des détails "significatifs" concernant Renault auraient été volontairement "oubliés" dans le rapport final de la "Commission Royal" censé faire toute la lumière sur les moteurs "Diesel".
C'est le Financial Times qui l'affirme, citant trois membres anonymes de cette commission Royal qui expliquent que le rapport final ne comprenait pas toutes les découvertes.
Notamment, des interrogations sur le Renault Captur - Diesel dont le système de piège à particule se purgeait cinq fois de suite juste avant le début d'un test d'homologation, comme si la Voiture avait détecté qu'elle allait passer un test en laboratoire.

Et donc, évidemment, on s'interroge : Y avait-il, comme chez Volkswagen, un logiciel truqueur qui reconnaissait que la voiture allait passer des tests et qui du coup activait le mécanisme antipollution ?
Pas de conclusion hâtive ! Chez Renault, on dément et la Commission Royal avait précisément conclu, qu'il n'y avait pas de logiciel truqueurs chez Renault.
Mais enfin, c'est embêtant pour la marque au losange qui était déjà dans le collimateur. Une ONG allemande avait dénoncé les émissions anormalement élevées de l'Espace Diesel, jusqu’à 25 fois supérieures à la norme.

Est-ce que cette affaire est embarrassante pour Renault ?

Pas tant que ça, c'est toute la filière Diesel qui a explosé en plein vol avec ce scandale Volkswagen.
Cette crise a même créé un choc salutaire dans le secteur qui du coup, est en train de complétement tourner le dos au moteur à explosion.
Maintenant, tout les constructeurs ne jurent plus que par la voiture électrique et autonome.

Vous allez voir, Dans un peu plus d’un mois, ce sera le salon Mondial de l'automobile à Paris (le 1er octobre), ça va être un véritable festival électrique.
Volkswagen va justement dévoiler une voiture électrique avec 600 kilomètres d'autonomie. Des voitures qui se garent toute seule, qui freinent toute seules et qui roulent toute seule.

La patronne de General Motors affirme que "l'industrie automobile va davantage changer au cours des cinq prochaines années qu’elle ne l’a fait au cours des 50 dernières années".

Cette crise du Diesel, a précipité cette mutation, c’est finalement Un mal pour un bien !