La première croisière dans l’Arctique, Arnaud Montebourg et "Can’t stop the feeling" de Justin Timberlake : les experts d'Europe 1 vous informent

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SAISON 2015 - 2016

Axel de Tarlé, Géraldine Woessner et Jean-Philippe Balasse font le point sur l'actualité du jour.

Axel de Tarlé, expert économie

C'est une première qui est la conséquence du réchauffement climatique et de la fonte des glaces : un paquebot de croisière va passer par le Pôle Nord, avec à son bord un millier de touristes.

Une croisière qui part d'Alaska, d’Anchorage et va rejoindre New-York en passant par le cercle polaire avant de descendre le long du Groenland. Cette croisière d'un mois dans le grand nord qui est désormais libéré de la glace à cette période de l'année se fera à bord du navire, le Crystal Serenity, à partir de demain.
Les billets se sont arrachés avec 1.000 places vendues à partir de 17.000 euros et en cabine prestige pour 100.000 euros.
C’est donc le début du tourisme arctique pour admirer ces étendues polaire vierges immaculées et peut-être apercevoir un ours polaire.

Sauf qu'on est dans un endroit très fragile avec un écosystème qui pourrait ne pas résister au tourisme de masse.

Exactement et même, en cas de problème à bord, il n'y a aucune infrastructure pour secourir les passagers.
Le réchauffement climatique ouvre la voie à l'exploitation touristique du grand nord, ce qui accélère le phénomène. Parce qu'au-delà du tourisme, l’exploitation des fonds marins est désormais possible avec la fonte des glaces.
L'Arctique recèle 15 % des réserves de pétrole et 30 % des réserves de gaz. C’est donc un énorme enjeu pour des pays comme la Russie, le canada, les États-Unis qui se battent pour revendiquer ces territoires polaires.
Même si c'est une chance actuellement, le baril est trop bas à 50 dollars pour que cela soit rentable d'exploiter ce pétrole de l'arctique. Shell qui avait des projets a été contraint d’abandonner. Mais ce n’est que partie remise et les grandes compagnies pétrolières sont prêtes.