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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mercredi, Vriginie Phulpin s'intéresse aux sanctions qui seront annoncées dans la soirée suite aux violences lors du match Lyon-Marseille.

La commission de discipline de la Ligue de Foot Professionnel va annoncer ce soir les sanctions infligées à l’Olympique lyonnais après le match interrompu contre l’OM. Les sanctions sont très attendues pour lutter contre la violence dans les stades. Mais il faudrait aussi que les présidents des clubs de foot y mettent un peu du leur. 

On peut faire toutes les réunions de crise qu’on veut et organiser des huis-clos tous les quatre matins, si les présidents de clubs ne se montrent pas au-dessus de la mêlée, on ne règlera pas le problème des tribunes. L’exemple doit venir d’en haut comme on dit. Et là depuis 15 jours on a surtout le contre-exemple parfait avec les sorties de Jean-Michel Aulas notamment. Le président de l’Olympique lyonnais ne fait que prêcher pour sa paroisse, il tweete plus vite que son ombre dans le seul but de défendre les intérêts de l’OL, alors que la situation actuelle réclame qu’on s’occupe plutôt de l’intérêt général.

Je rappelle que Dimitri Payet a reçu une bouteille d’eau sur la tête lancée des tribunes lors de ce bout de match Lyon Marseille. Et l’une des propositions de Jean-Michel Aulas, c’est qu’une équipe qui se retrouve à 10 parce qu’un de ses joueurs a été touché par un projectile devrait pouvoir remplacer ce joueur pour reprendre le match comme si de rien n’était. Pardon ? Un président ne devrait pas dire ça. Imaginez l’inverse. Qu’un joueur lyonnais ait été touché par une bouteille à Marseille. L’OL devrait revenir sur le terrain et reprendre le match avec un autre joueur ? Soyons sérieux, jamais Jean-Michel Aulas n’accepterait, et il aurait bien raison. On parle d’un problème grave, la sécurité des joueurs. Faites un petit effort pour penser et réfléchir ensemble, plutôt que de ne voir que vos petites chapelles.  

C’est ce qui semble un peu plus se dessiner ces dernières heures.

 

L’interview de Pablo Longoria, le président marseillais, dans l’Equipe hier, montre une voie plus cohérente. Prendre de la hauteur, être responsables ensemble, avec les autres présidents, et privilégier des sanctions individuelles face aux fauteurs de trouble plutôt que des sanctions collectives qui n’ont rien résolu jusqu’à présent. Ca tombe bien, Jean-Michel Aulas est d’accord. Tout arrive. Ça va peut-être poser les bases d’un apaisement. Enfin avancer ensemble.

Parce que si d’un côté, à Marseille, on n’a qu’une obsession, obtenir la défaite de l’OL sur tapis vert et prendre trois points gratuitement, et que de l’autre, à Lyon, on veut juste rejouer le match pour ne rien perdre, et que chacun avance ses pions uniquement pour ses intérêts particuliers, on n’y arrivera pas. Vous parlez d’un exemple pour calmer les tribunes… Une chose est sûre, c’est que l’important, dans cette affaire, ce n’est vraiment pas les trois points. C’est l’apaisement général.