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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mardi, Virginie Phulpin revient les difficultés que devrait rencontrer Rafael Nadal à Roland-Garros même s'il vient de se qualifier pour le second tour. Selon elle, pour la première fois, il n'est plus le grand favori de la compétition notamment à cause de la météo froide et humide.

Rafael Nadal a passé le premier tour de Roland-Garros sans encombres ce lundi. Pourtant, pour Virginie Phulpin, cette année, l’Espagnol n’est pas forcément le favori du tournoi. 

En tout cas moins que d’habitude. Les autres années, lors du premier tour de Roland-Garros, on sait déjà comment ça se finit dans le tableau masculin. Avec Rafael Nadal qui croque la coupe des Mousquetaires. Il a gagné 12 fois à Paris depuis 2005. Mais là, cette année, c’est différent.  

Vous avez peut-être remarqué qu’on est fin septembre. Il fait froid, il pleut, on le répète en boucle depuis trois jours. Et ça change beaucoup de choses pour Rafael Nadal. L’une de ses principales forces sur terre battue, c’est son lift puissant. C’est à dire qu’il frappe la balle de bas en haut, et du coup, quand elle rebondit, elle gicle très haut, très fort. Et plus la terre est gorgée de soleil et de chaleur, plus c’est impressionnant. Autant dire que là, avec le froid et l’humidité, ça atténue l’effet.

Attention, Nadal ne va pas devenir un joueur moyen, mais à ce niveau-là, ça peut faire une vraie différence. Surtout qu’il déteste les nouvelles balles de Roland-Garros.

Ensuite l’Espagnol a très peu joué cette année, il a fait l’impasse sur l’US Open. D’habitude il arrive à Paris avec plusieurs victoires sur terre battue. Là, rien. Il peut donc manquer un peu de repères. 

Et puis si Rafael Nadal est le roi de la terre, c’est aussi le champion du monde de la routine. Regardez-le avant de servir. Il soulève une épaule, puis l’autre, il passe un doigt sur son front, puis il tire sur son short. Toujours les mêmes gestes dans le même ordre. Il est rempli de tocs. Et là, tout son environnement est bouleversé, ça peut le perturber.   

Ça veut dire qu’il y a plus de suspense cette année ?  

C’est sûr. Parce qu’en plus, il y a des jeunes joueurs qui arrivent à maturité et qui peuvent plus l’embêter qu’avant. On pense à Dominic Thiem. L’Autrichien vient de gagner l’US Open. Donc maintenant il a conscience qu’il fait partie de ce cercle fermé des joueurs capables de gagner en Grand Chelem. S’il rejoue contre Rafael Nadal, ils peuvent se retrouver en demi-finales, il sera moins timoré que lors de la finale de l’an passé. Il sait qu’il peut le faire, il n’y a plus de blocage.

Et puis vous avez aussi Novak Djokovic qui a deux trois choses à se faire pardonner en cette année 2020 et qui va être plus motivé que jamais pour faire tomber Rafael Nadal. Virginie Phulpin ne dit évidemment pas que l’Espagnol ne gagnera pas. Vous connaissez son mental, s’il enchaîne quelques victoires comme celle d’hier, il peut très vite être dans sa zone de confiance et devenir injouable. Mais s’il gagne, ce sera le plus grand exploit de sa carrière à Roland Garros.