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Le PSG reprend le chemin de l'entrainement ce lundi mais sans Edinson Cavani. Pour Virginie Phulpin, quand les histoires d'amour finissent mal, les deux protagonistes paient les pots cassés.

Le Paris Saint-Germain reprend l’entraînement ce lundi, mais on ne verra plus Edinson Cavani sous ce maillot. L’attaquant uruguayen ne disputera pas la fin de la Ligue des Champions. Pour Virginie Phulpin, la fin a un goût aussi amer pour le joueur que pour le club et il n’y a aucun gagnant dans cette histoire. 

Si on cherchait une preuve par le foot que les histoires d’amour finissent mal, en général, la voilà ! Edinson Cavani, meilleur buteur de l’histoire du PSG avec ses 200 réalisations, s’en va en catimini. Son dernier match avec les Parisiens restera ce huitième de finale retour de la Ligue des Champions face au Borussia Dortmund. C’était début mars, il y a un siècle. Le Parc des Princes était vide, il y a eu la victoire au bout, mais il n’y a qu’à l’extérieur que la passion bruissait encore. On dirait une image pour résumer les derniers mois d’Edinson Cavani à Paris. Des adieux manqués. Comme si on était privé de la conclusion "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants". Virginie Phulpin a beau chercher le gagnant de cette fin trop brutale, elle n’en voit pas. Le club n’avait retenu son attaquant que du bout des lèvres en janvier, Cavani savait qu’il vivait ses derniers mois au PSG. Rien d’étonnant à ce qu’il n’ait pas voulu signer deux mois de contrat supplémentaires pour disputer la fin de cette ligue des champions. Quand en face on ne vous regarde plus, quand on choisit de faire confiance à un remplaçant plus jeune, que l’on parle de fin de cycle pour expliquer qu’on vous met de côté, vous n’avez pas forcément le cœur à faire une dernière fleur, au nom de toutes ces belles années passées ensemble. Question de fierté, sans doute, question de revanche, peut-être. Même s’il se fait autant de mal à lui-même qu’au PSG en ne participant à cette épreuve en août. On parle quand même de la ligue des champions. Il n’y a rien de plus dangereux qu’un amant éconduit. Pour lui-même, et pour l’autre.

Le PSG peut payer cher l’absence d’Edinson Cavani au mois d’août.

 

C’est facile de le dire après, mais il aurait peut-être fallu un peu plus de diplomatie. Il aurait peut-être fallu lui dire haut et fort l’importance qu’il avait pour le club, et lui jurer un amour éternel, même en cas de séparation. Le PSG n’a pas joué sur les sentiments. Ça se comprend, une politique sportive et un mercato, ça n’est pas exactement fait d’amour et d’eau fraîche. Mais oui, ça pourrait se payer cher. Il vaudrait mieux que Mauro Icardi, le remplaçant de Cavani, ne se blesse pas avant la phase finale de la Ligue des Champions, ni pendant. Parce que Kylian Mbappé ne peut pas tout faire en attaque, et que Choupo-Moting, sans lui faire offense, n’est pas exactement au niveau des meilleurs d’Europe. Un petit grain sable, et le départ de Cavani avant l’heure peut laisser des regrets éternels. Il ne restera plus qu’à lui organiser une fête d’adieu digne de ce nom, dans un Parc des Princes plein. Comme une histoire d’amour qui finirait par "je préfère qu’on reste amis".