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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mardi, Virginie Phulpin revient sur l'enjeu du match de Ligue des champions opposant le PSG à Leipzig ce mardi soir. Selon elle, c'est une bonne nouvelle que chaque match de poule soit un couperet pour le club.

Rennes, Chelsea et PSG Leipzig. Ce sont les affiches du jour pour les clubs français en ligue des champions. Les Parisiens, troisièmes de leur poule après trois matches dont deux défaites, n’ont plus le droit à l’erreur. Pour Virginie Phulpin, c’est une excellente nouvelle.  

Franchement, une phase de poules où tout est joué au bout de trois matches, ça intéresse qui ? Là, on va avoir l’impression de revivre l’époque bénie où ces mini-championnats apéritifs de la Ligue des Champions n’existaient pas. On entrait tout de suite dans le vif du sujet avec des matches à élimination directe. Terminés les comptes d’apothicaire pour savoir s’il vaut mieux finir premier ou deuxième du groupe selon les résultats des autres poules, finis les calculs pour préserver les joueurs en vue du prochain match de championnat. Tant mieux.

Là, les Parisiens n’ont plus le choix de toute façon : il faut y aller à fond et gagner tous les matches pour faire simple. Oui, ça va être stressant. Mais si on est allergique au stress, il vaut mieux passer son chemin et ne pas s’intéresser au football. Le but du PSG n’était pas d’être champion d’automne en Europe en réussissant une meilleure phase de poules que le Bayern Munich, non ? Donc maintenant il faut lâcher les chevaux et montrer du caractère. Comme un vice-champion d’Europe. Comme une équipe qui a dans ses rangs quelques-uns des meilleurs joueurs du monde. Mbappé et Neymar ont des choses à prouver. Ça tombe bien, c’est le moment. Les Parisiens vont jouer trois finales, ou presque, dans ce groupe jusqu’à Noël. Prenons ça comme un cadeau.  

Ça va nous permettre de connaître vraiment le niveau de cette équipe cette saison. 

Depuis la finale contre le Bayern Munich, on ne sait pas trop où en est le PSG. Il a fallu digérer l’épopée de Lisbonne, encaisser le cluster des vacances à Ibiza, enchaîner des matches à une vitesse effrénée et se retrouver avec une infirmerie plus peuplée que les tribunes du Parc des Princes. Difficile de montrer son meilleur visage sur le terrain.

Là, au moins, avec cette épée de Damoclès de l’élimination au-dessus de leurs têtes, les Parisiens vont devoir faire bloc. Je pense même que la défaite à Monaco vendredi soir n’est pas une si mauvaise nouvelle que ça. Les joueurs n’étaient plus à ce qu’ils faisaient en deuxième mi-temps. Sans doute parce qu’ils étaient déjà obnubilés par ce match contre Leipzig ce soir. On va enfin connaître le niveau de l’équipe parisienne et savoir si ces joueurs sont capables de jouer deux mi-temps de suite.

Soit ça passe et ça va leur donner un mental à toute épreuve. Soit ça casse et ce serait une catastrophe sportive et financière. Ce club cinquantenaire a souvent eu besoin de se retrouver au pied du mur dans son histoire pour rebondir. C’est un de ces moments-là qui attend les Parisiens ce soir.